Сальваторе Адамо

[amorine]

MUSIQUE
EN TOURNEE AU QUEBEC
«Ma timidité prend toujours le dessus» - Adamo

Yves Boudreau / 7Jours 2009-10-29 15:00:41




Adamo © Yann Ohran

Salvatore Adamo roule sa bosse à travers le monde depuis près de 50 ans. Il est de retour au Québec cet automne pour offrir une minitournée à ses fans.
Qu’est-ce qui peut bien pousser Salvatore Adamo à parcourir le monde, à donner des spectacles en France, en Belgique – son pays d’adoption –, au Japon et au Québec? Le chanteur d’origine italienne ne fait pas ce métier pour l’argent; il pourrait vivre sans monter sur scène. Sa réponse est simple: «Je ne suis pas capable de dire non, avoue-t-il sans hésitation. Quand on me demande d’aller chanter quelque part, je me dis qu’il y a des gens qui veulent me voir et m’entendre. Ça me touche, et j’accepte avec plaisir.»
Adamo est venu pour la première fois au Québec en 1967: «Le 16 octobre 1967, exactement. Je suis revenu ici une quinzaine de fois par la suite. C’est toujours un plaisir. Il faut dire que ma popularité a refait surface d’une façon incroyable ici quand, il y a quelques années, on a repris ma chanson C’est ma vie dans une publicité pour le lait. Les jeunes qui ne me connaissaient pas ont découvert mes chansons.»
Il faut dire que les succès d’Adamo sont nombreux! Tombe la neige, Vous permettez Monsieur, Mes mains sur tes hanches, Une mèche de cheveux, Inch’Allah: il peut chanter pendant deux heures en enfilant ses succès. «J’ai enregistré 24 albums en français, en allemand, en espagnol et en italien, sans compter les albums live. J’ai donc beaucoup de matériel. Aujourd’hui, c’est presque un miracle d’avoir un succès. Je me considère très chanceux. Mais, le plus important pour moi, c’est d’être sur scène. Maintenant que mes enfants sont grands – mon fils aîné a 40 ans et il est pilote d’avion pour Air France, mon cadet est musicien et il fait partie d’un groupe, Performers, et ma fille hésite entre la comédie et la chanson –, je peux m’éloigner plus facilement de la maison.»

Toujours aussi timide

En spectacle, Adamo chante très peu de nouvelles chansons: «Je prépare un nouvel album, et il n’est pas impossible que j’interprète une nouvelle chanson dans mon spectacle, mais je sais que les gens viennent me voir pour entendre mes chansons les plus populaires. Il serait très prétentieux de ma part de monter sur scène et de dire aux gens que je ne vais chanter que de nouvelles chansons. Quand je suis sur scène, ma principale préoccupation est de faire plaisir aux gens. J’ai toujours eu ce besoin de partager, de ne pas blesser, de faire plaisir.»
Assis dans une loge un peu froide de Radio-Canada (il vient de terminer l’enregistrement de l’émission Pour le plaisir avec France Castel et Michel Barrette), un foulard enroulé autour du cou pour protéger sa gorge, Adamo, malgré sa notoriété et sa popularité, demeure un homme charmant et très simple. Quand on lui dit qu’il n’a pas perdu sa candeur, il rougit un peu: «Je suis l’aîné d’une famille d’ouvriers. Mon père travaillait dans les mines et il m’a inculqué cette candeur que j’espère ne jamais perdre. Ma timidité prend toujours le dessus. Quand je monte sur scène, cette timidité est toujours bien présente. D’ailleurs, je crois que j’ai choisi cette carrière pour la combattre.» Il a sans doute fait le bon choix.
Adamo sera sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier le dimanche 8 novembre. Il chantera aussi au Théâtre du Vieux-Terrebonne, le dimanche 1er novembre, jour de son 67e anniversaire de naissance.

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