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Старое 10.06.2004, 14:17
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Дата рег-ции: 08.06.2003
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Здесь новый сайт, посвящённый их новому альбому:
http://www.benjaminbiolay.com/home/

Вот статья из Эль
ELLE, n°3049 du 7 juin 2004.



Benjamin Biolay et Chiara Mastroianni
Leur mélodie du bonheur


Ils sont mariés, ils ont une petite fille et, aujourd'hui, ils chantent
ensemble sur leur premier album, « Home ». Rencontre avec un couple qui
vit plus duo que des bas.


Une chaumière, deux coeurs, un album qui sort sous le nom de « Home ».
Home, sweet home ? Celui de Benjamin Biolay et de Chiara Mastroianni, mariés
il y a deux ans, où s'ébattent leur adorable petite Anna, 1 an, et Milo, 7
ans, le fils de Chiara, est un grand appartement du 6e arrondissement.
Bourgeois et bohème : des canapés autour d'un grand écran plat, des étagères
remplies de DVD, une table basse où se trouvent pêle-mêle des cendriers pleins,
des livres d'art, des photographies et quelques jouets d'enfants. Un fouillis
chaleureux qui leur ressemble. Elle, belle, drôle, déroutante avec son humour
plutôt noir et sa manière, impressionnante, de ne pas détacher les yeux de son
mari. Lui, beau, drôle, flegmatique, décoiffé, en totale admiration devant sa
femme. Entre eux, un amour énorme, pas people pour un sou. Un amour qui
transparaît à travers les brumes délicieuses de leur premier album, un album
pop-folk, sensuel, onirique, qui touche au-delà des mots, sur des paroles
et musiques signées Benjamin, avec trois textes coécrits par Chiara. Pas de
déballage conjugal dans ces treize chansons rares, mais on ne peut s'empêcher
de frissonner lorsque leurs deux voix ouatées fredonnent. Elle : « Je suis
folle ». Lui : « D'être folle de moi ». Elle : « Tu es fou ». Lui : « Je
suis fou de toi ». Dans la vie, leur dialogue ressemble à une chanson, où
l'ironie, la bizarrerie se mêlent à la tendresse. Lui : « On voulait faire
un chouette disque. Et monter un vrai groupe. J'ai retrouvé mes désirs
d'adolescent, bosser vachement, dessiner des logos... » Mais pourquoi monter
un groupe avec sa femme plutôt qu'avec quatre potes ? Lui : « Parce que je
n'avais que ça sous la main. » Un homme, une femme, un home, une flamme :
on n'a pas fini d'écouter et d'aimer ces deux-là.


Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire cet album ?

BB : A vrai dire, on a commencé par y renoncer, à cause de tous les
poncifs sur les actrices qui chantent. Et puis on est partis en week-end à
Amsterdam. On s'était constitué la discothèque idéale pour faire la route,
mais il nous manquait quelque chose. On s'est dit qu'il faudrait réaliser
notre propre disque pour le trajet. Et on a booké trois jours de studio
pour l'enregistrer. Un caprice un peu cher.

CM : On se disait qu'il ne sortirait que sur Internet, ou chez A.P.C. On
n'était pas du tout partis dans l'idée d'une maison de disques. C'est ce qui a
rendu l'aventure si légère, si joyeuse. C'était un plaisir qu'on s'offrait.


On sent qu'il a vraiment été conçu à deux, comme un enfant...

BB : Sur N-, j'avais eu envie d'une présence féminine fantomatique, et quand
Chiara a chanté, boum, ça a collé. Là, pour « Home », on a vraiment imaginé
l'album à deux. Chiara connaît très bien la musique, c'est une très bonne
interprète, et puis elle a une vision artistique ultra-développée.

CM : C'est très intime comme expérience, même si les paroles ne le sont
pas, car on est plutôt pudiques.

BB : Les messages les plus personnels sont dans le texte en anglais, ce
qui est paradoxal. Dans « A House is not a Home », il y a plein de haïkus
qui reflètent nos personnalités.


Vous êtes-vous demandé comment les gens réagiraient à ce disque ?

BB : On s'était posé beaucoup plus de questions sur N-. Là, on s'est vraiment
mis en avant, on est un vrai couple dans la vie, et on s'est infiniment moins
pris la tête.


Pourquoi ce titre « Home » ?

BB : L'idée que ce n'est pas parce que tu as une maison que tu te sens chez
toi. Ça faisait référence à un livre de photos de Bruce Weber qu'on aimait
bien. Et puis « Home », c'est un vrai groupe, pas le titre de l'album.

CM : « Home »... on a pensé tout de suite à E.T., qu'on adorait quand on
était petits.

BB : La maison de mes rêves, c'était celle d'Elliott dans « E.T. », avec
la pizza ! Mais l'Amérique mythique qu'on adorait n'existe plus. C'est
devenu un pays insupportable. On m'a cassé mon jouet, je voudrais que
quelqu'un me le répare.

CM : Il y a quand même des petits pôles qui résistent...

BB : Il y a d'énormes pôles qui résistent, mais ils n'ont pas la parole ! Je
suis sûr que l'Américain moyen, c'est-à-dire un Texan qui mâche du chewing-gum,
n'est pas tel qu'on l'imagine. Dans le disque,la chanson « L'Arizona » fait
référence au manuel des terroristes du 11 septembre à qui on promettait
quatre-vingt-dix-neuf vierges...


Vous dites que vous êtes pudiques. C'était difficile de se livrer ?

CM : J'étais très intimidée par Benjamin. [Elle s'adresse à lui.] Tu vas
hurler, mais comme j'aime vraiment ta musique et tes mots, j'avais peur
de ne pas être à la hauteur.

BB : Moi c'est pareil. D'ailleurs, si je devais travailler avec toi sur
des choses concernant l'image, je serais terrorisé.


Benjamin, vous aviez vu Chiara au cinéma avant de la rencontrer ?

BB : Oui, j'aimais les personnages qu'elle incarnait.


Et vous, Chiara, vous connaissiez la musique de Benjamin ?

CM : Non. J'avais entendu certaines de ses chansons à la radio. Mais ce
n'est qu'apèrs l'avoir rencontré que j'ai acheté ses disques. J'étais
intriguée.

BB : Elle trouvait que j'étais prétentieux, aussi.

CM : Je m'étais dit : soit il est super prétentieux, soit d'une grande
timidité, auquel cas je comprenais, car ça me fait parfois la même chose.
Dans cette société, on est tellement habitués à ce que tout le monde fasse
déballage de tout que le gens réservés passent pour des bêcheurs.

BB : Pas tant que ça ! C'est plutôt : dès que tu apparais, pan, tu es
catalogué !


Dans la chanson « Un problème ? », vous chantez « On a les mêmes angoisses,
les mêmes chaussures, la même paroisse, la même guitare au mur ». C'est
autobiographique ?

BB : Oui, on a aussi « la même crevasse en plein milieu du coeur ».

CM : Il y a des choses qu'on partage tacitement. Je ne pense pas que ça nous
aide beaucoup, d'ailleurs.

BB : On a l'impression d'être de la mauvaise graine, pas aptes à pousser dans
ce monde. On est super émotifs. Sans arrêt en train de se poser des questions.


Les paroles de l'album sont assez noires : elles parlent de la mort, évoquent
deux amoureux au parloir d'une prison ou un amour brisé...

BB : Je suis superstitieux. Je préfère parler d'un amour impossible dans
la fiction que le vivre dans la réalité. Ça nous fait marrer de nous
balancer des trucs comme « J'en ai ma claque de ta tête à claques » plutôt
de le faire en vrai. Moi, j'ai tellement écrit de chansons sur la mort
que, le jour où je disparaîtrai, on ne saura que choisir.


« Tête à claques», c'est une parodie de l'amour ?

BB : Un résumé des mariages sans amour. La fille, elle veut tout, le mec
aussi. A la fin, ils en ont ras le bol.

CM : Ah bon, moi je croyais que la fille était super et le garçon,
casse-couilles ?

BB : T'as pas remarqué qu'ils se répondent ?

CM : Mais si !


Vous êtes jeunes mariés, vous avez une petite fille, pourtant, vous avez
du mal à penser « amour, toujours »...

CM : Les gens qui y parviennent doivent être très individualistes. Nous,
on vit très reclus, on ne sort pas énormémement, mais on est en permanence
confrontés à la réalité par la télé et les journaux. Cette réalité nous
influence malgré nous. Même sur la responsabilité de faire des enfants
aujourd'hui.


Vous pensez qu'on ne peut plus se dire « Ça durera toute la vie » ?

CM : Si, je suis peut-être un peu naïve, mais j'y crois. Je me dis que ça
durera toute la vie. Mais, après, il y a les facteurs extérieurs qui
peuvent intervenir, comme la guerre ou la mort. On est assez angoisés tous
les deux. Ça doit être super épanouissant pour nos enfants !


Qu'est-ce qui vous rapproche ?

CM : Il ne conduit pas, et moi si. Ça dépanne.


C'est Chiara qui vous emmène chez Ikea ?

CM : On est allés une fois chez Ikea, on s'est paumés. On a perdu quatre
heures sous la canicule pour revenir avec un paquet de Daims.

BB : Moi, je m'en fous, j'adore les Daims.


Que partagez-vous d'autre ?

CM : On aime bien la même nourriture. Tout, sauf français.

BB : Thaïlandais, italien...

CM : ... américain, japonais... La blanquette, on ne peut pas. On se
retrouve d'ailleurs beaucoup sur les choses qu'on n'aime pas. On n'est
peut-être pas des gens très positifs, un peu comme les deux vieux au
balcon du « Muppet Show ».

BB : On a le même humour noir.


Vous faites du shopping ensemble ?

CM : Ah, non ! On a essayé, mais...

BB : Je n'aime pas trop ça. Je n'arrive pas à acheter des trucs, je ne
sais pas faire...

CM : C'est sûr que si tu sors à sept heures moins dix... Parce que
Benjamin vit sans montre.


Il paraît aussi qu'il est insomniaque...

BB : Je ne dors pas assez, je travaille.

CM : Tu parles, tu regardes « La Ferme » !


Vous dites qu'il y a beaucoup de choses que vous n'aimez pas...

CM : Je rigole. Il y a plein des chose qui nous rapprochent.

BB : Nos âmes sont soeurs, j'espère. Elles étaient faites pour se connaître.
Quelquefois, on se rend compte de pleins de signes, de coïncidences... Aïe, ça
va faire vraiment « nous sommes des âmes soeurs ».

CM : Oui, tais-toi.


Et ce dialogue entre vous a commencé dès le premier jour ?

CM : Au début, on écoutait Chopin dans le noir... [Chiara rit] C'était le
début, c'était chouette....


Et maintenant, vous faites les courses ?

BB : Je suis spécialiste des plats à emporter.


Que partagez-vous d'autre ?

CM : [Grimace comique.] On a le même coach ! Et un abonnnement à la
bibliothèque ! On court ensemble au Luxembourg !

BB : Ah, et puis on va faire le Paris-Dakar !


Ça change quoi, le mariage ?

BB : C'est génial.

CM : C'est une tannée pour les paperasseries ! En fait, c'est difficile de
savoir ce que ça change.


Vous avez l'impression de vivre un amour différent de ce que vous avez
connu avant ?

CM : Ah oui !


Un amour positif ?

BB : Oui.

CM : C'est bien que tu le dises, parce que tu as l'air accablé, tout de
suite.


Qu'est-ce qui vous oppose dans la vie ?

CM : Il aime les oreillers en synthétique, moi, en plume.

BB : Qu'est-ce qui nous oppose ?

CM : T'as bien ta petite idée ?

BB : Non !

CM : Moi j'ai mis tellement de temps à refouler les chose qui nous opposent
que ça m'embête de faire tout remonter.

BB : T'aimes bien Obispo ? T'aimes bien Obispo !

CM : Ce qui nous oppose, c'est que tu es impossible en voiture ! Non seulement
il ne conduit pas, mais il donne des directives.

BB : C'est pas vrai !

CM : L'autre fois, j'ai fait une toute petite embardée...

BB : Et je n'ai pas dit un mot ! Pourtant, je stressais à fond !

CM : Justement, c'est hyper stressant !


Dans une chanson, vous dites : « Douce comme l'eau / Ta peau contre ma peau /
On n'est pas les seuls au monde »...

BB : C'était bien de ne pas tomber dans l'extase. Ça va, on ne va pas en
faire une trademark, il y a plein de gens qui s'aiment, heureusement.


Qui admirez-vous le plus au monde ?

BB : Eminem.

CM : Homer Simpson.


-- Interview de Florence Trédez.

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