Биологически чистые продукты

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Abeilles en danger ! Quel miel manger ?

Qu’est-ce qu’un miel bio ?

Comme pour toute autre denrée alimentaire, la production de miel biologique est sévèrement régis par un règlement européen. Mais vu la raréfaction dans nos régions des zones fleuries sans polluants, on peut affirmer sans courir de gros risques qu’il est pratiquement impossible de produire du miel bio en Wallonie ! Explications…

Par Valérie Liénard

L’apiculture et les produits apicoles biologiques sont régis par le règlement européen 2092/91. Ce règlement concerne le mode de production biologique des produits agricoles, ainsi que l’étiquetage des produits agricoles et des denrées alimentaires issus de l’agriculture biologique.

Comme ce règlement le stipule, l’apiculture est une activité importante qui contribue à la protection de l’environnement et à la production agro-forestière, grâce à l’action pollinisatrice des abeilles. Par ailleurs, la qualification de produits apicoles comme produits issus de production biologique est étroitement liée aux caractéristiques des traitements appliqués aux ruches, ainsi qu’à la qualité de l’environnement. Elle dépend également des conditions d’extraction, de transformation et de stockage de ces produits.

Quelles sont les lignes directrices de ce réglement ?

On ne devient pas apiculteur bio du jour au lendemain ! On ne peut ainsi faire référence au mode de production biologique et vendre, par exemple, un miel certifié « bio » qu’après une période de conversion du rucher d’au moins un an.

Lors du choix des espèces d’abeilles, il faut tenir compte de leur capacité d’adaptation, de leur vitalité et de leur résistance aux maladies. On marquera donc une préférence très nette pour l’utilisation d’espèces européennes d’Apis mellifera.

L’emplacement du rucher est capital ! Il est strictement exclu de l’installer près d’un centre urbain, d’une autoroute, d’une décharge ou encore d’un incinérateur. De plus, sa localisation doit être telle que, dans un rayon de trois kilomètres, les sources de nectar et de pollen soient constituées essentiellement de cultures biologiques et / ou d’une flore spontanée.

Concernant l’alimentation des abeilles, il faut, au terme de la saison de production, laisser aux ruches des réserves de miel et de pollen suffisantes pour assurer l’hivernage. Une alimentation artificielle de miel bio n’est autorisée que lorsque la survie des ruches est compromise par des conditions climatiques extrêmes.

En apiculture, comme pour toutes les autres productions agricoles, le dicton « prévenir plutôt que guérir » trouve tout son sens. Il est important de favoriser une bonne résistance aux maladies et la prévention des infections par un contrôle systématique des ruches ou encore par le renouvellement régulier des reines. Si, malgré tout, les colonies viennent à être malades ou infestées, elles doivent être immédiatement traitées et, de préférence, avec des produits phytothérapiques et homéopathiques. Lors d’infestation par le redoutable Varroa jacobsoni, l’utilisation des acides formique, lactique, acétique et oxalique ainsi que de menthol, thymol, eucalyptol ou camphre peut être autorisée.

Enfin, les ruches et les matériaux utilisés dans l’apiculture ne doivent présenter aucun risque de contamination pour l’environnement. Ainsi, les ruches doivent être essentiellement constituées de matériaux naturels et, à l’intérieur de ces dernières, seules des substances naturelles telles que la propolis, la cire et les huiles végétales peuvent être utilisées.