Сальваторе Адамо. Продолжение

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Le Touquet : le « mélodiste » Salvatore Adamo est en concert ce samedi soir

Publié le 14/01/2016

PROPOS RECUEILLIS PAR DAVID SAGOT

Le chanteur aux 100 millions d’albums vendus sera en concert au palais des Congrès du Touquet. L’Italien, résidant toujours en Belgique, présentera notamment les chansons de son 34e disque francophone à l’occasion de la première date de sa tournée 2016.

Interview.

- Parlez-nous de ce nouvel album.

« Après La Grande Roue (son 32e album francophone, sorti en 2012) , il me restait une trentaine de chansons dont je ne savais trop quoi faire. Je m’y suis attelé après la sortie de mon disque consacré à Bécaud. Il sort en février et s’intitulera L’Amour n’a jamais tort. Il commence par un titre qui s’appelle tout simplement Chanter. C’est ma réponse tendre, optimiste et un peu naïve aux événements de Charlie Hebdo. »

- À quoi ressemblera le concert du Touquet ?

« Je serai entouré des huit musiciens avec qui je travaille depuis une dizaine d’années. Il y a une section cordes, un pianiste, un accordéoniste... Le tour de chant va durer deux bonnes heures, sans entracte et sans première partie. Je vais bien sûr consacrer une bonne part à mes titres les plus connus, le reste sera dédié aux nouvelles chansons. »

- Vous êtes d’origine italienne, mais vous vivez en Belgique et avez obtenu énormément de succès en France. Après plus de cinquante de carrière, restez-vous toujours fidèles à la grande tradition des chansonniers romantiques italiens ?

« Complètement. Mes premiers souvenirs musicaux, ce sont ces chansons qu’on écoutait l’oreille collée de poste de radio avec mon père (un immigré sicilien). Là-bas, une chanson est d’abord une mélodie avant d’être une rythmique. C’est une spécificité très italienne. Alors oui, je reste un mélodiste, malgré ma découverte à l’adolescence du rock, qui a fasciné et façonné toute ma génération. Mais pour moi, une chanson, avant d’être orchestrée, d’avoir des paroles, c’est d’abord une mélodie. Quelque chose de doux et d’éphémère. C’est le point de départ de tout ce qui suit. »

- D’ailleurs, avez-vous une méthode particulière pour écrire ? Comment ça se passe concrètement ?

« Comme je le disais, tout part d’une mélodie. Elle peut survenir n’importe où, n’importe quand. Dans l’avion, en plein sommeil... Quand elle arrive, sans traîner, je l’enregistre sur mon smartphone. Une fois chez moi, je fais une maquette sommaire, avec une boîte à rythmes, un clavier. Lorsque je sens que j’ai suffisamment de matière pour un album, je convoque mon arrangeur, mes musiciens, le ou les réalisateurs... J’ai la chance immense – et j’en suis conscient – de faire partie de cette génération qui travaille encore sur un album avec une large équipe, quand désormais un artiste doit tout faire lui-même. C’est devenu un luxe. »

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