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Salvatore Adamo : gentleman de la chanson

Publié le dimanche 05 décembre 2010 à 06h00



Hormis celles inventées par les journaux,
on ne connaît pas de frasques d'Adamo.


Il a la réputation d'être un homme exquis. Celle-ci n'est pas usurpée. Malgré un demi-siècle d'une carrière internationale, et ses quelque 100 millions d'albums vendus, Salvatore Adamo ne s'est jamais pris pour une vedette. Nous l'avons rencontré avant-hier dans un hôtel parisien. L'artiste évoque son enfance, sa famille, son métier, sa musique, ses passions. Avec simplicité et humour.
________________________________________

Voilà, c'est sa vie...
PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICE DEMAILLY ET ISABELLE RAEPSAET ; PHOTOS : LUDOVIC MAILLARD > tempslibre@nordeclair.fr

Dans quelles conditions êtes-vous arrivé en Belgique ?
>> J'avais trois ans et quelques mois. Mon père était venu six mois auparavant pour chercher un logement tout en travaillant. Au départ, il était puisatier en Sicile, puis il n'a plus eu de boulot alors il est parti pour travailler dans les mines, comme des centaines de milliers d'Italiens. En 47, il nous a rappelés, ma maman et moi. Un cas de force majeure si je puis dire. Nous sommes partis de Sicile et nous nous sommes retrouvés en Belgique, dans un pays où le sens de l'accueil n'est pas un vain mot.

Votre enfance a-t-elle été heureuse?
>> Oui, malgré le cadre de vie qui était limite Les Misérables. On vivait dans des baraquements en bois, sans confort, mais j'étais heureux parce que j'avais ma mère qui me tenait une main et mon père qui me tenait l'autre...

Pensez-vous que ce soit parce que vous avez vécu votre enfance dans des conditions difficiles que vous êtes toujours resté aussi simple et humble ?
>> (rires) Je ne sais pas si c'est influencé, mais en tout cas ça m'a inculqué le sens de valeurs comme le respect de la dignité de l'autre. Dans la cité où nous habitions, il n'y avait presque que des Italiens et quelques Maghrébins dont un qui s'appelait Barack et vivait chez nous. Il m'aidait à faire mes devoirs. Un jour, je l'ai vu entouré de policiers, menottes aux poings. Il n'avait pas obtenu de permis de séjour, ils l'ont renvoyé dans son pays comme un malfaiteur alors que cet homme ne m'avait fait que du bien. La vie m'avait déjà mis sur des rails dont on ne peut plus sortir. Comme disait Coluche : « Je ne serai jamais un nouveau riche, mais je serai toujours un ancien pauvre. »

Jamais de « folies » ?
>> J'ai eu ma période voitures de luxe. Mais je me suis très vite rendu compte que ce n'était pas moi. C'est mon secrétaire qui en a profité plus que moi ! Certains journaux m'ont, par contre, inventé des histoires.

Un exemple ?
>> Un journaliste italien à l'imagination fertile avait entendu qu'un jeune chanteur commençait à avoir du succès. Il a écrit dans son article : « Adamo fait chanter Dolce Paola à toute la Belgique ». Six mois plus tard, c'était le 100ème anniversaire de la Croix-Rouge en Belgique. On me présente la Princesse Paola, splendide, et elle avait vu l'article. Elle me dit : « Il paraît que vous avez écrit une chanson sur moi. » Je lui réponds : « Désolé non, sans votre autorisation, je ne me serais jamais permis ». Elle ajoute un « pourquoi pas » qui est devenu un contrat moral. J'ai donc écrit la chanson, pleine de respect. Le même journaliste a surenchéri en disant que j'aurais eu une liaison avec elle. Cela a été repris partout. Qu'est-ce que vous voulez que je dise ? C'était tellement bien écrit que j'ai failli y croire (rires).

Vous avez fait carrière dans le monde entier...
>> J'ai eu la chance d'être connu dans les pays latins, en Allemagne, et puis au Moyen-Orient, au Japon, en Corée...

Au Japon, « Tombe la neige » est un immense succès.
>> Sans toi ma mie est peut-être encore un peu plus chantée dans les karaokés. Tombe la neige n'y est chantée qu'en hiver... (rires)

C'est l'une de vos chansons les plus connues. Et, finalement, ce sont vos chansons d'amour que le grand public retient. Alors que vous avez aussi fait des chansons engagées...
>> Je suis ravi que vous m'en parliez. Je pense qu'avec le temps, j'ai fait des chansons de plus en plus graves. Mais Inch'allah, j'avais 23 ans et je m'intéressais déjà aux choses du monde C'est la seule chanson un peu plus concernée qui ait été un succès. Mais il y en a eu d'autres, Ceux que j'aime qui parlait de situation sociale un peu précaire, Manuel contre le Franquisme...

« Inch'allah », c'était risqué ?
>> J'avais l'inconscience de la jeunesse. J'ai peut-être été maladroit en parlant de la Terre d'Israël. La guerre des Six Jours est venue juste après et ça a pris une connotation politique qui m'a complètement échappé. Cela m'a valu d'être interdit dans les pays arabes. J'ai réécrit la dernière strophe mais rien n'y a fait. J'ai un public au Liban, mais je ne peux toujours pas y aller.

Jacques Brel vous décrivait comme « le tendre jardinier de l'amour ». Flatteur ?
>> J'ai toujours eu l'impression que ce poème ne s'adressait pas uniquement à moi. Je pense qu'il faisait allusion à tous les jeunes chanteurs de l'époque qui cultivaient la fleur bleue.
Mais bien sûr, cela reste un magnifique compliment.
Le cinéma ? « Pas l'exercice où je me sens le mieux »


Vous avez joué dans trois films. N'auriez-vous pas aimé avoir une carrière plus longue au cinéma ? >> Je me suis rendu compte que le cinéma exigeait une déconnexion avec la musique et celle-ci me manquait trop. Et puis, je suis d'un naturel timide, il fallait que je sorte trop de moi-même. Ce n'est pas le genre d'exercice dans lequel je me sens le mieux. J'ai énormément d'admiration pour des acteurs fabuleux comme De Niro, Al Pacino, Dustin Hoffman, Depardieu, Auteuil qui sont capables de se transformer de manière incroyable. Je ne suis pas capable d'aller aussi loin. Vous avez joué avec Bourvil (« Les Arnaud »)... >> C'est lui qui m'a convaincu. Jusque-là, on m'avait proposé des films musicaux où je jouais mon propre rôle. Vous savez, Claude Autant-Lara m'avait carrément proposé de jouer Lucien Leuwen de Stendhal, un personnage brillant, fantasque. Ce n'était pas moi. Et la peinture ? >> Je pratique et je suis admirateur. Je me suis rappelé que je suis allé à Saint-Luc à Tournai et que j'avais un bon trait. Le dessin me procure beaucoup de plaisir, c'est une belle évasion, mais la maîtrise de la couleur, pour moi, c'est difficile à acquérir. J'avais commencé à dessiner dans les loges de certaines émissions de télévision où on reste enfermé pendant des heures. J'avais mon cahier de croquis sur moi et je me mettais à dessiner.

« J'ai vraiment eu de la chance, je suis passé très près de la mort »
On a l'impression que vous ne vous arrêtez jamais de chanter, d'être sur scène. Quel est votre moteur ? >> C'est pratiquement une question d'existence. J'ai l'impression que c'est dans la musique, dans l'écriture du texte et devant le public, que j'existe le plus. J'ai beaucoup de bonheur à être avec ma femme, mes enfants, mes amis. Mais sur scène, je suis à 20 centimètres du sol. Cette frénésie vous a valu de graves problèmes de santé. >> J'ai eu une première alerte importante à 40 ans. J'avais fait trois concerts en trois jours en ne dormant que onze heures. J'ai essayé de me calmer et puis, petit à petit, j'ai repris exactement le même rythme et j'ai eu une autre alerte vingt ans plus tard, presque jour pour jour. Avez-vous eu peur ? >> Je n'ai pas eu la lucidité de me rendre compte de ce que j'avais vécu. C'est incroyable les phases par lesquelles je suis passé. À un moment donné, j'étais à Bruxelles et je soutenais mordicus que j'étais dans le Midi de la France. Estimez-vous avoir eu une bonne étoile ? >> J'ai vraiment eu de la chance, je suis passé très près de la mort... Il y a aussi les statistiques qui parlent d'elles-mêmes. Des collègues ont vécu la même chose et ne sont plus là aujourd'hui. Avez-vous retenu la leçon? >> Maintenant, je m'astreins à ne pas faire plus de deux concerts d'affilée. Je serais embarrassé pour mon public d'en donner un troisième dans la foulée et d'être sur la réserve. Qu'avez-vous sacrifié pour la musique ? >> J'ai mené ma carrière en abusant de la patience des deux femmes que j'ai épousées. Je leur ai laissé les responsabilités scolaires. Moi, je rentrais de tournée les bras chargés de cadeaux, assez lâchement. J'en ai discuté avec mes enfants. Non seulement ils ne m'en veulent pas, mais en plus ils ont pris ma suite. Un de mes fils fait du rock électronique, l'autre est pilote de ligne et bassiste. Vous avez des regrets ? >> Je me suis peut-être laissé un peu faire. Par exemple, il m'est arrivé de rester deux mois au Japon alors que j'aurais pu me contenter d'un mois et passer l'autre avec ma famille. J'en suis encore à leur promettre de bons moments mais ils sont rares. Mon fils et ma fille habitent à Londres et je n'y suis allé que quatre fois en dix ans. Je m'en veux, mais c'est comme ça... Êtes-vous d'une nature nostalgique?>> Personne ne peut m'enlever ce que j'ai vécu. De temps en temps, j'ouvre cette petite boîte que je chante dans mon dernier album (La boîte à souvenirs, ndlr) et ça me donne du courage et de l'énergie pour vivre Vous considérez-vous comme quelqu'un de facile à vivre ? >> Pas tant que ça. Je suis assez taciturne. Je peux rester longtemps sans rien dire. Dans ce cas, c'est que je suis en train d'écrire une chanson. Ce métier est un métier d'égoïste. À un moment, il faut qu'on s'isole... Inutile de vous demander si vos pensez à vos adieux ? >> Non, je ferai mes derniers concerts sans le dire à personne. Si ma santé exige que j'arrête, je m'y plierai mais de mon propre gré ce serait très difficile. Mais j'admire Brel qui a eu cette force extraordinaire de s'arrêter en pleine gloire.

« Je ne pense pas que les Belges arrêteront de se dire belges »
Quels rapports avez-vous gardé avec la Sicile ? Qu'y a-t-il de Sicilien en vous ? >> Depuis 20 ans, je me suis promis d'y aller une fois par an. Cette année, j'ai été fort occupé et je n'ai pas pu honorer cette promesse. Je me rattraperai en début d'année. Ça me manque. Et de Belge ? >> Le peu de culture que j'ai me vient de la Belgique. J'ai appris l'histoire de la Belgique, la géographie de la Belgique. J'ai un sens de la dérision qui est très belge, mais qui est aussi propre aux Siciliens. J'aime beaucoup des auteurs comme Bufalino et, plus récemment, Camilieri. Il y a chez eux beaucoup d'ironie et d'autodérision. Comment vivez-vous la crise politique qui secoue actuellement le pays? >> Je la vis comme tous les citoyens belges. Il y a déjà eu des alertes, des frictions, et à chaque fois on espère que ce ne sera pas définitif. D'ailleurs, j'ai écrit une chanson que je n'enregistrerai pas. Je dis juste : « C'est pas la Guerre de Sécession, on ne veut pas la révolution, on veut juste comme on dit quelques arrangements entre amis. » Plus loin, j'ajoute : « On ne veut pas que nos politiques nous cassent notre Belgique, on veut qu'on nous traite en douceur, tout ça n'est qu'une histoire de coeur. » C'est vrai que, Flamands et Wallons, on se retrouve l'été sur nos côtes ou dans le Midi de la France et on se sent belges et on prend un verre ensemble. Mais il y a des régions plus épineuses. J'espère qu'on trouvera un juste milieu. Êtes-vous optimiste ? >> Je me dis qu'il peut y avoir des changements administratifs. Je ne pense pas que les Belges arrêteront de se dire belges. C'est une carte d'identité qui vous marque à vie. On vous sent profondément attaché à votre pays. Vous n'avez jamais pensé venir habiter en France? >> J'ai essayé pendant une dizaine d'années. J'ai plus ou moins vécu à Rueil-Malmaison. Au bout de dix ans, j'ai eu un manque. Paris, c'est une ville magnifique et enrichissante, mais j'ai l'impression qu'on est toujours un peu en représentation. Attention, être reconnu et arrêté dans la rue, ça a ses charmes et j'ai tout fait pour. Mais j'avais besoin d'une certaine authenticité et retrouver mes amis de la première heure, ceux pour qui j'existais avant que je ne sois chanteur. À Bruxelles, je peux être moi-même dans mon quartier, les gens me saluent tranquillement. Finalement, à la longue, c'est un peu comme s'il y avait deux personnes en moi : Salvatore qui aime vivre tranquille, et Adamo que j'envoie sur scène.

« De toi à moi » : un album qui fait du bien
Son vingt-deuxième opus, à la fois accueillant et joliment taillé, nous ravit et parfois nous émerveille. Adamo chante les sentiments avec tendresse et velouté. Cinq duos dont un avec sa fille Amélie. Elle aussi ira loin... PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICE DEMAILLY ET ISABELLE RAEPSAET > tempslibre@nordeclair.fr Votre album de duos « Le bal des gens bien » a-t-il eu une incidence sur ce disque puisqu'on en retrouve encore cinq sur quatorze chansons ? >> Après Le bal des gens bien, je me suis dit : « Aucun duo dans l'album qui vient. » C'était honnêtement mon but. Je ne voulais pas que ça devienne un stratagème ou un fonds de commerce. J'ai écrit une chanson sur Maria Callas, Pourquoi tu chantes ?, et il semblait évident qu'il fallait une évocation vocale de la femme (Anne-Catherine Gillet, ndlr). Et Christophe pour « Jours de lumière » ? >> Il m'avait répondu trop tard pour l'album de duos. Il m'a envoyé un SMS pour me dire combien il regrettait notre collaboration manquée. J'ai retrouvé cette chanson déjà sortie, mais elle était passée inaperçue, sans doute parce qu'il lui manquait la dimension de l'amitié que Christophe lui donne ici. Celui-ci nous a récemment confié que vous n'aviez que des qualités et qu'il vous plaçait même « au-dessus d'Aznavour »... >> Il a dit la même chose à un autre journaliste et j'ai réagi. J'ai dit : « Christophe, merci de ces compliments, mais Aznavour, c'est mon maître, un monument. » Et puis, je n'aime pas l'idée de classement. Ce n'est pas de la flagornerie ou un retour d'ascenseur, mais j'ai eu l'occasion de vraiment mieux connaître Christophe cet été. C'est un être d'une incroyable sensibilité, toujours en quête d'absolu et jamais là où on l'attend. Christophe est un épicurien et je peux enfin dire que j'ai un vrai ami dans le show-biz. L'album s'ouvre sur ses paroles : « N'aie pas peur, c'est juste la fin du monde... ». >> C'est le calendrier Maya 2012. Il y a eu Paco Rabanne et Nostradamus avant (rires). J'ai essayé d'y mettre un certain humour. À la fin de la chanson, en cas de scénario catastrophe, je me demande, si on doit partir, ce qu'on peut emmener. Je l'avais chanté, ce final, et je trouvais que cela tombait dans la monotonie. Je me suis souvenu qu'au cours d'une interview, le rappeur Oxmo Puccino avait eu des mots très sympathiques à mon égard. En le voyant chanter Quitte-moi un soir à la télé, j'ai trouvé qu'il avait exactement le ton et l'élégance dont j'avais besoin dans mon texte. La rencontre a débouché sur une amitié immédiate et profonde. Avez-vous conscience d'être désormais reconnu par la jeune génération ? >> J'avais eu des signes, à gauche et à droite, lors de certaines télés. Je vois bien à la longue qui se tient à l'écart et qui s'approche de moi. Le premier pas est important. Quand je connais l'oeuvre d'un jeune, je lui fais comprendre par le regard que j'apprécie. Ce qui m'a beaucoup encouragé, c'est lorsqu'on m'a invité dans des festivals de jeunes comme les Vieilles Charrues. J'avais un trac monstre, il y avait 40 000 personnes, une affiche impressionnante. Je me suis dit : « Qui est là pour moi ? » Je me suis rendu compte que les parents avaient bien transmis mes chansons à leurs enfants. Vous êtes très ouvert musicalement... >> Mon album de l'été, c'était celui d'Angus & Julia Stone. J'ai beaucoup aimé aussi celui de Scarlett Johansonn. Ce n'est pas pour me tenir au courant, mais j'adore découvrir et être touché par une musique. Vous devez beaucoup aussi à Arno ? >> Complètement. C'est lui qui a eu cette ouverture d'esprit et qui a peut-être attiré, avec Les filles du bord de mer, l'attention de certains qui me considéraient comme complètement dépassé. La chanson « De toi à moi » est-elle une déclaration à votre femme ? >> On peut la prendre comme ça, bien sûr. Mais tout n'est pas autobiographique dans ce que j'écris. Ce serait difficile à supporter si tout était rapporté à moi. J'observe, je lis, je vois des films. La surprise de ce disque, c'est la voix magnifique de votre fille Amélie... >> Je suis heureux de vous l'entendre dire parce que je voudrais qu'on soit convaincu qu'Amélie est sur le disque uniquement parce qu'elle chante très bien. S'il y avait eu la moindre faille, cela ne se serait pas passé. Je sais très bien qu'on l'attend au tournant. J'espère qu'elle va sortir son propre album. Qui a convaincu qui ? >> C'est sa mère qui me dit depuis trois ans : « Ta fille a une sacrée voix. » Amélie fait un blocage terrible pour chanter devant moi. Je lui ai tendu un piège. Je lui ai fait croire que j'avais besoin d'une artiste féminine pour préparer une maquette que j'allais présenter à une chanteuse connue. Quand la bande-son est partie, j'étais émerveillé et, en même temps, je m'en voulais de ne pas l'avoir compris avant.



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