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Дебютант
![]() Дата рег-ции: 25.07.2014
Откуда: Марсель
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Le blé Le blé est apparu, il y a environ 10 000 ans, dans le croissant fertile qui va de la Mésopotamie à l'Egypte en passant par la Palestine. L'évolu- tion phylogénique qui a conduit au blé s'est déroulée de la façon suivante (JOUDRIER 1983) : * L'ancêtre du blé est Triticum monococcum (petit épeautre ou engrain) qui possède le génome AA avec 7 paires de chromosomes. * Aegylops speltoïdes (herbe folle) possède le génome BB avec 7 paires de chromosomes. * L'hybridation entre ces deux espèces donne presque toujours un hybride stérile AB diploïde. Mais dans de rares cas se forme Triticum dicoc- coïdes AABB tétraploïde. * Des mutations et des recombinaisons ont conduit à Triticum dicoc- cum ou amidonnier. Puis des sélections ont abouti à Triticum turgidum d'où sont tirés les blés durs cultivés, et principalement Triticum durum qui est donc tétraploïde, avec 14 paires de chromosomes. Le blé Kamut, que l'on fait souvent passer pour ancestral, est lui aussi transformé puisqu'il possède 14 paires de chromosomes. * Aegylops squarrosa possède le génome DD avec 7 paires de chro- mosomes. * L'hybridation entre Triticum dicoccum et Aegylops squarrosa donne presque toujours un hybride stérile ABD triploïde. Mais dans de rares cas se forme Triticum spelta AABBDD hexaploïde. * De Triticum spelta dérive Triticum aestivum, le blé tendre ou fro- ment, qui est donc hexaploïde, avec 21 paires de chromosomes. Les génomes AA, BB et DD ont de nombreuses ressemblances qui mon- trent qu'ils descendent d'un ancêtre commun. Les protéines codées par A, B et D offrent de nombreuses homologies. Cependant nous ignorons les consé- quences totales de la polyploïdie. L'orge et le seigle ont 7 paires de chromo- somes et sont diploïdes, ce qui suggère des ancêtres communs avec le blé. Le blé est très proche de l'orge, un peu moins du seigle, un peu moins encore de l'avoine. Il est très éloigné du riz, du maïs et des céréales africaines. Le blé dur sert à la fabrication des pâtes et de la semoule. Le blé tendre ou froment sert à la fabrication du pain, des pizzas, des croissants, des gâteaux, des biscuits, des biscottes et de la farine de blé. Le pain, qui est traditionnellement considéré comme l'aliment de base des Français, associe des grains d'amidon, qui gonflent lorsqu'ils sont chauffés en présence d'eau, et des protéines, dont certains vont former, lors du pétrissage un réseau nommé gluten (THIS 2001). L'alimentation moderne est riche en macromolécules nouvelles, pour lesquelles enzymes et mucines ne sont souvent pas adaptées. Nous avons vu au chapitre 4 que les enzymes ont une spécificité étroite, semblable à celle d'une clef qui n'entre que dans une seule serrure. Ces enzymes s'avé- reront donc souvent incapables de métaboliser correctement beaucoup de molécules nouvelles. On peut distinguer deux types de situations : * Pour certaines molécules, des enzymes nouvelles, créées par muta- tions génétiques seront un jour adaptées, après un temps variable souvent fort long, de l'ordre de plusieurs milliers d'années. * Pour d'autres molécules, trop éloignées des molécules naturelles, il est vain d'espérer disposer un jour d'enzymes convenables. Je pense en par- ticulier à certains isomères générés par la cuisson, comme les glucides L, correspondant à l'image en miroir des glucides D naturels. Il est faux de croire que l'organisme humain est capable d'assimiler sans dangers n'importe quelle variété de nourriture. L'adaptation sera très longue dans certains cas, impossible dans d'autres. Les effets nocifs des céréales Alors que le riz semble peu ou pas dangereux, le blé et à un degré moindre le maïs ont été mis en cause dans plusieurs maladies. 1) Dans la polyarthrite rhumatoïde, au cours d'une rémission obte- nue par une période de jeune, la réintroduction du blé réveille les arthrites dans 54 % des cas. Le maïs a le même effet dans 56 % des cas (DARLING- TON 1986). 2) La sclérose en plaques est plus fréquente chez les Anglo-Saxons et les Scandinaves qui sont de grands consommateurs de céréales (BESSON 1994a). 3) La maladie coëliaque et la dermatite herpétiforme sont la consé- quence d'une réponse immunitaire contre un peptide commun à la gliadine du blé (GJERTSEN et coll. 1994), à la secaline du seigle et à l'hordeine de l'orge (LOGGINS et coll. 1996). L'exclusion de ces trois céréales permet la guérison. 4) Certaines migraines sont clairement liées à la prise d'aliments conte- nant du blé et disparaissent avec l'arrêt de ces produits (MONRO et coll. 1984). 5) Dans le diabète sucré juvénile, KOSTRABA et coll. (1993) attribuent une grande importance aux farines de céréales. 6) Dans les dépressions nerveuses, BURGER (1988) a maintes fois observé un rôle causal du blé. 7) Une étude conduite sur 45 populations a révélé une corrélation frap- pante entre la fréquence de la schizophrénie et la quantité de blé, d'orge et de seigle consommée par habitant (LORENTZ 1990). 8) La maladie de Crohn est souvent mise en rémission par la nutrition artificielle. La réintroduction de certains aliments peut déclencher une rechute. Parmi les substances les plus redoutables figurent le blé et le maïs (RIORDAN et coll. 1993). 9) Le déclin des Amérindiens au début du XVI siècle est classiquement attribué à plusieurs actions exercées par les envahisseurs venus d'Europe : massacres, transmission de l'alcoolisme et surtout transmission de maladies infectieuses. Mais pour LARSEN (2000), les Aztèques, les Mayas et les Incas ont été préalablement affaiblis par la consommation exagérée de maïs. Il a été démontré que ces Amérindiens sont passés, peu avant l'arrivée des Blancs, d'un régime alimentaire varié à une nourriture constituée à 90 % de maïs, ce qui a entraîné l'apparition d'arthrose, de caries dentaires et d'une moindre résistance aux infections. Le danger provient de la structure de certaines protéines du blé et du maïs : * Ou bien ces protéines ont connu tant de changements depuis la pré- histoire que les enzymes et les mucines de certains humains n'y sont pas adaptées. * Ou bien ces protéines modifiées deviennent nuisibles après avoir subi de nouvelles transformations dues à la cuisson. Il faut en effet noter que tous les produits céréaliers sont cuits ou obtenus par des techniques se déroulant à température élevée. Les protéines du riz, même altérées par la cuisson, sont beaucoup mieux tolérées. |
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