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  #1051
Старое 29.05.2021, 23:50
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/Еще раз огромное спасибо Ramon Augusto/
А я бы, в свою очередь, "огромное спасибо" адресовал Вам, amorine. Очень интересная ссылка на фильм.
a.narijny вне форумов  
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  #1052
Старое 30.05.2021, 20:21
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И обещанные статьи. Первая пошла

Salvatore Adamo : «C’est ma vie !»

ven, 28/05/2021 - 01:00
Caroline Geskens



À 77 ans, Salvatore Adamo est toujours ce «tendre jardinier de l’amour» comme l’avait qualifié Jacques Brel ...

© RTBF


À travers un documentaire fouillé, La Une rend ce vendredi soir un bel hommage au «jardinier de l’amour» . Un œil dans le rétro qui a beaucoup ému Adamo, 77 ans !

«À la maison, je connais maintenant la place de tous les interrupteurs !», confie Adamo en boutade. Comme la plupart des artistes, il a postposé à 2022 sa tournée qui l’emmènera au Québec, Chili et Japon. «Cette année a été une grande frustration. Je n’ai pas revu mes enfants et petits-enfants qui vivent à Londres, Paris et Berlin. C’est dur. J’ai aussi beaucoup pensé aux gens confinés dans des deux-pièces...»
Vendredi à 20h50, La Une lui consacre un documentaire intitulé «Salvatore Adamo, quand je chante» , dont certaines images d’archives l’ont bouleversé : son papa, ses petites sœurs, Brassens, Maurane (sa «nitescente»), la «spitante» Annie Cordy... Confidences.

Qu’avez-vous fait durant cette longue période ?
J’ai beaucoup écrit ! Je me suis fait plaisir pour mon prochain album. J’ai adapté les textes de 35 standards anglo-saxons qui ont compté pour moi, comme «Johnny and Mary» de Robert Palmer, «I Want You» de Bob Dylan... Par exemple, «Laisse mes mains sur tes hanches» s’inspire d’une rythmique de Peter and Gordon. Je veux faire découvrir la poésie de chansons qu’on croit connaître depuis toujours. Cette démarche ne m’est pas familière, car je n’ai jamais interprété que mes textes et musiques. Mais je me suis amusé ! À côté de cela, j’ai encore une soixantaine de nouvelles chansons à proposer à mon directeur artistique. Le choix va nous rendre fous !

Fait exceptionnel, votre épouse Nicole témoigne dans ce portrait qui vous est consacré...
Elle a été d’une grande tendresse et intelligence. Et elle a montré aussi son humour.

Elle évoque votre mariage en secret «pas romantique du tout». C’était la folie autour de vous !
J’ai eu peur d’un mariage à la Johnny et Sylvie. Notre démarche a été naïve. J’avais fait envoyer à la presse une photo de nous pour annoncer notre mariage, juste avant mon départ en tournée. Cela a dégénéré, la presse a pris mon geste comme une insulte.

Dès vos 18 ans, vous avez vécu à 100 à l’heure... Même à 150 !
Ce documentaire m’a rappelé de bons souvenirs.

On vous sent aussi parfois le cœur au bord des larmes. Ignoriez-vous ce que les réalisateurs allaient vous présenter ?
Oui ! Me retrouver face à des images oubliées et face à mes chers disparus, a été très difficile et j’ai parfois demandé d’arrêter le tournage. Parfois, on ne résiste pas à l’émotion.

«Des jeunes plus sincères»

Vous découvrez aussi qu’une nouvelle génération vous rend hommage. Que pensez-vous de Noé Preszow qui reprend «C’est ma vie» ?
Il fait partie des artistes que j’aime. Il est sincère, chante pour l’amour de l’art et pas pour la gloriole. Je n’imaginais pas que Juicy puisse reprendre un titre méconnu comme «Oui la mer a bercé tant d’amour dans le creux de ses vagues le temps d’un été»  ! Je n’ose pas prétendre que j’ai pu influencer d’autres artistes. Peut-être que les bons sentiments sont remis à l’honneur par une frange de la jeunesse face à un certain cynisme ?

On n’imagine pas non plus les milliers de bouquets de fleurs que vous avez reçus en une carrière !
Surtout au Japon, une tradition. Certains soirs, je me retrouvais avec 160 bouquets qui leur avaient coûté les yeux de la tête ! Il y a eu des pluies de roses sur scène. Dans le programme, je demandais au public de m’offrir une fleur et de verser le reste à l’Unicef. Cela a duré trois ans. Ensuite, le public a recommencé. Aux Pays-Bas, c’étaient des dahlias gros comme des choux qu’on me lançait. Je devais me baisser pour les éviter ! (Rire)

Cet article est paru dans le Télépro du 20/5/2021

https://www.telepro.be/tv/salvatore-...st-ma-vie.html

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  #1053
Старое 30.05.2021, 20:57     Последний раз редактировалось amorine; 30.05.2021 в 21:03..
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Je n’imaginais pas que Juicy puisse reprendre un titre méconnu comme «Oui la mer a bercé tant d’amour dans le creux de ses vagues le temps d’un été»  !
В фильме «Salvatore Adamo, quand je chante» эта песня и это исполнение прозвучит примерно минутным фрагментом, начиная с 27:00

Посмотреть сообщениеamorine пишет:
Que pensez-vous de Noé Preszow qui reprend «C’est ma vie» ?
В фильме примерно минутный фрагмент, начиная с 36:00

https://www.youtube.com/watch?v=KgRrrjzCMxw&t=2806s
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  #1054
Старое 31.05.2021, 19:02
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В нарушение всех моих планов выкладывания вкусной информации (все потом), предлагаю вашему вниманию ТОТ САМЫЙ ФИЛЬМ. Если честно, надежд я не питала, и не уверена, что он долго пролежит на ютьюбе.
Поэтому, спешите видеть, а интересные расказки потом

SALVATORE ADAMO QUAND JE CHANTE
https://www.youtube.com/watch?v=KgRrrjzCMxw
Как я и опасалась, видео удалили.
Пока есть вот такая живая

Salvatore Adamo, quand je chante Portrait du chanteur RTBF be 2021 05 28 22 20
https://www.youtube.com/watch?v=sBKaJmsIvMI&t=2202s
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  #1055
Старое 03.06.2021, 19:01
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К сожалению, это только фрагмент интервью, а «продолжение длинного интервью Сальваторе Адамо в вашем Paris Match Belgique на этой неделе. Распродажа во всех хороших книжных магазинах!». Увы
Смотрим, что есть

Salvatore Adamo, jusqu’au bout de l’émotion


Rédaction Paris Match Belgique |
Publié le 28 mai 2021 | Mis à jour le 29 mai 2021




Adamo dans le document « Quand je chante » de la RTBF, revoyant les images de sa jeunesse et de sa famille tant aimée. | © Ronald Dersin

Pour lancer la « semaine italienne », la RTBF lui consacre un docu-événement. En avant-première, il se livre comme jamais pour Paris Match Belgique.

Interview Christian Marchand

Paris Match. Si vous vous retournez sur votre vie d’homme, d’enfant, que voyez-vous, que retenez-vous ?
Salvatore Adamo. Ce que je retiens de ma vie, ce sont les moments vécus avec mes parents. Ils sont toujours présents. Je regarde leurs photos tous les matins et tous les soirs. C’est une espèce d’habitude que j’ai prise. Je pense à ces moments de bonheur que j’ai vécus, inconscient de la difficulté dans laquelle mes parents se trouvaient. Déracinés, venant d’un pays du soleil, arrivant en plein hiver dans les brumes du nord.

Vous n’aviez jamais ressenti leur souffrance ?
Non, jamais. Grâce à leur affection et leur amour, je ne me suis jamais rendu compte de la difficulté dans laquelle nous vivions, et la chaleur de leur affection est restée au fond de moi. Après, au rayon souvenirs, il y a bien sûr la progression dans ma carrière. Cette production de la RTBF, qui m’a vraiment touché, l’évoque avec beaucoup d’émotion, de sensibilité, d’élégance. Hadja Lahbib et Jean-Marc Panis avec Ronald Leclercq, le producteur, ont choisi les documents.

Parmi ces milliers d’images, quelles sont celles que vous gardez dans votre cœur ?
Très honnêtement, c’est un exercice difficile de revoir des visages animés. En pleine vie. Il faut garder sa contenance, prendre son souffle pour ne pas craquer. D’ailleurs, cela a été plusieurs fois le cas lors de la projection. Parfois même, il faut interrompre la caméra pour se cacher un peu… Revoir mes frères et sœurs, petits, en plein bonheur, encore en pleine euphorie, mes parents, des amis, cela me fait très plaisir, mais il faut surtout respirer un bon coup… Après, il y a les surprises. De beaux cadeaux que des artistes m’ont faits en interprétant mes chansons. Hadja -Lahbib a eu l’idée de faire chanter « C’est ma vie », celle qui résume toute mon existence, et d’autres moins connues, par divers artistes, hommes et femmes. Ils m’ont -profondément ému : Melanie de Biasio, Daan, Jean-Paul Estiévenart, Juicy, Laetitia Mampaka, David Murgia, Albin de la Simone, Laurence Vielle, Alain Chamfort. Ils m’ont tous touché et gâté, ainsi qu’Hadja Lahbib, une très belle personne, et toute l’équipe qui a été d’une grande gentillesse. Je ne sais pas si c’est parce que le Covid nous a obligé de rester dans l’intimité, mais on a senti une grande complicité. Nous avons tourné au Théâtre de Mons, là où tout a commencé pour moi. J’étais ravi du montage final. Vraiment.


© Cédric Perrin / Bestimage
Difficile de ne pas être touché par toutes ces retrouvailles du passé.
J’ai revu et entendu mon père et ma mère s’exprimer, mon frère et mes sœurs chanter. Je me suis recueilli avec la tristesse de l’absence, mais j’ai ressenti l’émotion agréable de revoir mes chers disparus vivants.

Ce documentaire est diffusé lors d’une semaine italienne consacrée au 75e anniversaire de ce qu’on a appelé « l’accord charbon ». Cet accord bilatéral d’échange de main-d’œuvre entre la Belgique et l’Italie disait notamment : « Pour tous les travailleurs italiens qui descendront dans les mines en Belgique, 200 kilos de charbon par jour et par homme seront livrés à l’Italie. Le gouvernement italien s’efforcera d’envoyer en Belgique 2 000 travailleurs par semaine. » Que provoquent ces mots lourds de sens en vous ?
Je suis au courant de ce contrat. Et ce n’était pas 200 kilos, mais une tonne de charbon par ouvrier. On en a reparlé en 1996. C’était le 50e anniversaire de la vague d’émigration. Cela a choqué énormément de monde. Je ne pense pas que mon père le savait. Ni ses collègues, d’ailleurs. Mais j’imagine que s’il l’avait su, il aurait quand même fait le travail. Ce labeur, qu’on le veuille ou non, a rendu leur dignité à tous ces ouvriers, celle de pouvoir nourrir leur famille. Ce qui n’était pas le cas en Sicile ou dans d’autres régions d’Italie. A tous ceux qui veulent en savoir plus sur cette vague d’immigration, je conseille le livre d’un Italo-Belge, Girolamo Santocono, qui avait aussi écrit « La Cantine des Italiens ». Ces Italiens qui, comme mes parents et moi-même, avaient été logés dans des baraquements ayant abrité des prisonniers russes et allemands durant la guerre.

Parlez-nous de votre père, qui a marqué votre vie.
Il a été mon héros pendant longtemps. Il me racontait des histoires. Et parfois, il m’en inventait (Salvatore a un petit sourire de bonheur aux lèvres). Par exemple, il m’avait raconté qu’il était aviateur durant son service militaire. A l’époque, je n’étais pas encore né. En réalité, il était aviateur basé à Trapani, à l’ouest de la Sicile, mais il n’a jamais volé. Ce n’est pas grave, il m’a fait rêver (comme plongé dans le passé, son regard est plein d’affection). Mon père avait un sens artistique inné. Il aimait bien chanter lors des fêtes de famille et avec des amis. Il y allait toujours de bon cœur, mais souvent dans l’humour. Il chantait des chansons qui faisaient se bidonner l’assistance. Comme j’étais bon élève à l’école, il avait fait des efforts pour me payer des études. J’étais premier de classe. Lorsque je lui ai annoncé que je voulais chanter, il n’a pas tout de suite adhéré.


La suite de la longue interview de Salvatore Adamo dans votre Paris Match Belgique de cette semaine. En vente dans toutes les bonnes librairie !
« SALVATORE ADAMO, QUAND JE CHANTE »,
vendredi 28 mai à 20 h 50 sur La Une



©DR

https://parismatch.be/culture/progra...ut-de-lemotion
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  #1056
Старое 03.06.2021, 19:17
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Parlez-nous de votre père, qui a marqué votre vie.
Il a été mon héros pendant longtemps. Il me racontait des histoires. Et parfois, il m’en inventait (Salvatore a un petit sourire de bonheur aux lèvres). Par exemple, il m’avait raconté qu’il était aviateur durant son service militaire. A l’époque, je n’étais pas encore né. En réalité, il était aviateur basé à Trapani, à l’ouest de la Sicile, mais il n’a jamais volé. Ce n’est pas grave, il m’a fait rêver (comme plongé dans le passé, son regard est plein d’affection). Mon père avait un sens artistique inné. Il aimait bien chanter lors des fêtes de famille et avec des amis. Il y allait toujours de bon cœur, mais souvent dans l’humour. Il chantait des chansons qui faisaient se bidonner l’assistance. Comme j’étais bon élève à l’école, il avait fait des efforts pour me payer des études. J’étais premier de classe. Lorsque je lui ai annoncé que je voulais chanter, il n’a pas tout de suite adhéré.
Это, на мой взгляд, самая трогательная часть интервью. Сальваторе сохранил трогательную любовь и благодарность к родителям на всю жизнь.
Статья из старого журнала, где на фотографиях видно с какой нежностью Адамо относится к отцу.


в полный размер (по клику)


А вот строки из песни Сальваторе Paris 60 , написанной в 1994 году.

«Надо было дать папе делать свое дело,
Потому что там, где он проходил,
Открывались все двери.
Улыбка в одном слове, в одном взгляде…
Среди импресарио говорили только о нем.
Поверьте мне, это он был звездой,
Мне было семнадцать,
Все лучшие чувства и всё лучшее в жизни
Были у меня еще впереди.
Как маленький мальчик,
Я брал свои уроки:
Я слушал, как говорит мой папа.

И вот Париж мне улыбается, протягивает мне руки…
Я был этим совершенно ослеплен, я в такое не верил.
И вот мы сегодня, уже прошло тридцать лет,
А я всё еще чувствую себя таким же маленьким,
Но это классно!
Я всё еще чувствую себя таким же маленьким…
Спасибо, папа! »


Paris 60

http://www.youtube.com/watch?v=0h9WiZJC0Nk

Полностью стихи можно посмотреть здесь
http://fr.lyrsense.com/salvatore_adamo/paris_60
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  #1057
Старое 05.06.2021, 21:05
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Salvatore Adamo Un amour

Emission "Les rendez-vous du dimanche" (06-1979)

https://www.youtube.com/watch?v=1B6fGf1n53M

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  #1058
Старое 08.06.2021, 19:27
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Очень красивая песня Адамо

Les heures bleues de Salvatore Adamo

https://www.youtube.com/watch?v=p1MrIOqEtcA

С великолепной иллюстрацией от Roger Dainche


Стихи и перевод здесь

https://fr.lyrsense.com/salvatore_ad..._heures_bleues

Голубые времена

Я часто слышу нежную музыку,
Далекое эхо танцев на городском пятачке
Во времена волшебных вальсов и танго,
Которые нас баюкали, как только наступало лето.

Это музыка уходящего времени,
Черно-белых ускоренных кадров…
Милые мелочи, которым угрожает забвение,
Календарь, перелистываемый слишком быстро…

И я вновь вижу своих отца и мать
Под фонариками иллюминации и бумажными цветами.
Я следил за ее светлым платьем,
Которое колыхалось, как белый парусник.

Он обнимал ее, гордо приосанившись,
Разгоряченный, нарядный,
И очень красиво рассказывал
Какие-то воспоминания, – наверное, выдумки.

Я, между вами обоими, предавался мечтам …
Я был ребенком, я был счастлив…
И мне достаточно лишь закрыть глаза,
Чтобы вновь перенестись в те голубые времена.

Голубизна твоих глаз, моя нежная, моя королева,
Скрывавшая от меня серость окружающего мира…
Голубизна надежды, храбрый капитан,
Побеждавшая в тебе в аду Севера…

Голубизна воскресенья в кругу товарищей,
Помогавшая забыть на несколько мгновений
Черноту чрева земли,
Где вы вкалывали в поту и крови…

Это музыка лет, отданных несбыточным мечтам,
Лет, проведенных в нищете на краю изгнания…
Я же следовал за вами в полосе вашего света,
Моя жизнь держалась только на вашей ниточке…

«Ti voglio bene» означает «я люблю тебя»,
И вся моя Италия была в этих словах,
Звучавших сто, даже тысячу раз в день…
Они были солнцем, освещавшим мою жизнь.

Я, между вами обоими, предавался мечтам …
Я был ребенком, я был счастлив…
И мне достаточно лишь закрыть глаза,
Чтобы вновь перенестись в те голубые времена.

И мне достаточно лишь закрыть глаза,
Чтобы вновь перенестись в те голубые времена.
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  #1059
Старое 12.06.2021, 15:04
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Archive : Salvatore Adamo sur les traces de son passé d’immigré à la Cantine des Italiens





https://www.youtube.com/watch?v=bK5QRVAqIyY

François Saint-Amand
Publié le mercredi 02 juin 2021 à 17h07


Replongez dans les archives de la Sonuma pour vous renseigner sur l’immigration italienne en Belgique. Découvrez notamment ce reportage sur Salvatore Adamo à la Cantine des Italiens en 1998.

C’est la Semaine italienne sur tous les médias de la RTBF, à l’occasion des 75 ans des "Accords charbon" qui ont lancé officiellement l’immigration transalpine en Belgique.
Un lieu est particulièrement commémoré durant ces festivités : la Cantine des Italiens, des baraquements bâtis entre 1946 et 1947 pour héberger les mineurs italiens qui ont été restaurés.Plusieurs émissions de VivaCité sont enregistrées de cet endroit à l’occasion de la Fête nationale italienne ce 2 juin dont C’est pas fini avec Patrick Weber. Ce lieu est en effet chargé d’histoire ouvrière et migratoire. La Sonuma vous propose de le (re)découvrir au travers de l’une de ses archives audiovisuelles.

Son enfance insouciante

Vous avez récemment pu apprécier le documentaire Salvatore Adamo, quand je chante, dans lequel le chanteur italo-belge se replonge dans les souvenirs de ses 60 années de carrière. Cet exercice, il l’avait déjà réalisé en 1998 pour la RTBF en compagnie de son ami Jacques Mercier suite à la sortie de son album Regards, qui rend hommage à ses parents venus travailler dans les mines. Arrivé à l’âge de trois ans en Belgique depuis la Sicile, l’auteur-compositeur-interprète de 77 ans a fait partie de cette première génération d’immigrés italiens.

Dans ce reportage, Salvatore Adamo révèle être retourné sur les sites qui ont bercé son enfance insouciante après les célébrations du 50ème anniversaire de cette immigration italienne et présente les chansons de cet album paru en 1998 à la Cantine des Italiens à Houdeng-Goegnies. "Je me suis rendu compte de la difficulté de la vie de mes parents. Encore aujourd’hui je me demande comment je ne m’en suis pas rendu compte. Le mérite leur revient puisqu’ils m’ont caché à leur façon, cette grisaille (NDLR : son père arrête de travailler dans les mines quand Salvatore est hospitalisé pour une méningite à 13 ans). Je ne leur ai pas suffisamment rendu hommage, par pudeur, parce que j’ai toujours voulu leur dire merci (NDLR : avant 1998, il l’avait seulement fait dans Paris 60 et Plus tard)" expliquait-il.

L’accueil du public belge

Le chanteur évoque aussi les liens entre sa carrière et celle d’un autre italo-belge, son ami Enzo Scifo. "On a eu le même genre d’enfance et le football ou la musique sont deux domaines où on ne vous demande pas de diplôme. C’est au mérite de chacun. Le dénominateur comment c’est que cela se déroule en Belgique. Sans être démagogue, on la doit à notre premier accueil, au public. Quand j’ai débuté en Belgique et que mes chansons traversaient les frontières, j’avais l’impression que les Belges s’en réjouissaient et étaient contents pour moi, qu’un petit 'Belge' pouvait être admis à l’étranger et cela m’a toujours touché" se remémore-t-il, un constat partagé aujourd’hui par certains journalistes et animateurs de la RTBF d’origine italienne.



https://www.rtbf.be/vivacite/article...ns?id=10774520
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Каким-то нереальным образом (сама не поняла как) мне удалось «выцарапать» эту статью. А место это уже исчезло. Просто как «Лавка чудес».
На сайте только это
https://plus.lesoir.be/374665/articl...s-moules-tarte

Интервью большое. Выкладываю тремя частями.

Adamo revient sur sa vie: «Enfants, on descendait les terrils sur des moules à tarte»

Le chanteur évoque sa vie à l’occasion de la diffusion par la RTBF d’un superbe portrait. Il y a 75 ans, des Italiens arrivaient par milliers dans les charbonnages belges. Parmi eux, il y avait le père de Salvatore Adamo...

Roger Milutin.


PAR NICOLAS CROUSSE
JOURNALISTE AU SERVICE CULTURE LE 27/05/2021 À 15:58

C’est un éternel jeune homme – de 77 ans – qui vous ouvre la porte. Souriant. Sans chichis. Même en jeans, il est élégant. La classe naturelle. On s’installe au salon. On sort les petits gâteaux (une tartelette au riz !) On se fait plaisir, quoi. D’autant qu’on va sortir quelques dossiers. Rouvrir l’album des souvenirs. Regarder dans le rétro cette vie étonnante ( « c’est pas l’enfer, c’est pas le paradis » ), que Salvatore Adamo a pris par la taille, comme on danse, comme on chante.
Cela fait près de soixante ans que nous l’entendons chanter, Salvatore. Toute une vie y est passée… et ça continue. Une vie qui est au centre du film très émouvant que lui consacrent Hadja Lahbib et Jean-Marc Panis. Alors on ouvre la discussion. On prend le temps. On écoute aussi, entre deux questions, Amalia Rodriguez chantant Inch’Allah. On évoque les derniers matches de foot – ceux du Sporting d’Anderlecht –, l’incroyable roman de Hervé Le Tellier (L’anomalie)… Et tandis que celui que Brel appelait le « tendre jardinier » nous raconte sa vie… au bout de son jardin, sur la pointe des pattes, glisse un renard. Comme un ange qui passe. C’est comme ça : auprès d’Adamo, ce sont des choses qui arrivent. On vous emmène chez lui.

Le documentaire qui vous est consacré est diffusé 75 ans après les accords charbon. Tout un symbole…
C’est le fameux contrat qui allouait à l’Italie une tonne de charbon par ouvrier mineur qu’elle envoyait. On n’en a parlé qu’en 1996. C’est Girolamo Santocono qui en a parlé, en écrivant un très beau roman-reportage, qui s’appelleRue des Italiens. C’est magnifique. C’est chez lui que j’ai trouvé la meilleure description de la vie que nous vivions dans les cités de baraquement. Je ne sais pas si mon père était au courant de ce contrat. Mais même s’il l’avait su, je pense qu’il n’aurait pas pu refuser le travail. Parce que, aussi dur était-il, le travail lui a rendu sa dignité, en lui permettant de pouvoir nourrir sa famille.

Vous avez eu une enfance pauvre… et heureuse !
Absolument. Mes parents m’ont caché la misère. On était heureux. J’étais là où je devais être, près de mes parents. Après, plus tard, je me suis rendu compte de ce qu’ils ont dû endurer. Enfants, on descendait les terrils sur des moules à tarte. Je l’ai fait en colonie de vacances à Quaregnon. Nicole, aussi. Nicole, quand on s’est connus, j’avais seize ans, et elle treize. C’était la copine de ma petite copine.

A trois ans et demi, vous quittez la Sicile pour la Belgique et vous vivez, durant un peu plus de trois ans dans un baraquement modeste. Il en reste des souvenirs ?
J’ai des images, oui. J’ai notamment cette image d’un Algérien… Ma mère faisait la lessive et la cuisine pour une dizaine d’ouvriers mineurs. La plupart étaient Italiens, mais il y avait aussi quelques Nord-Africains. Et cet Algérien, qui était le seul à parler français, m’aidait à faire mes devoirs. Un jour, alors qu’on était tous devant notre porte, on l’a vu menotté et emmené par des gendarmes, simplement parce qu’il n’avait pas son permis de séjour définitif. Ça m’a marqué. Je le vois encore, le pauvre type… il s’appelait Barack. On était tous pleins d’empathie pour lui.

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часть 2

Et la vie d’avant la Belgique, en Sicile ?
A la disparition de ma maman, je suis allé plusieurs fois en Sicile chez sa dernière sœur survivante. Je lui ai dit : « est-ce que c’est possible que quand j’avais six ans et que j’étais revenu en Sicile, il y ait eu un tremblement de terre, avec des cris, de la panique dans la rue, des statues de saints qu’on avait pris dans l’église… ce genre de choses ? » Elle m’a dit : « Mais oui… c’est même moi qui t’ai pris dans mes bras pour te sortir de la maison. » Alors oui, j’ai donc des souvenirs. J’ai des images, comme ça, à la Zorba le Grec. Je me souviens d’une dame, qui est sortie dans la rue, toute en noir, commençant à crier et à se gifler elle-même, parce qu’on lui avait dit que son fils de seize ans s’était noyé. Je le dis toujours, avec reconnaissance et sincérité : nous avons eu la chance d’arriver en Belgique. Ce n’est pas par flagornerie, pour flatter les Belges, mais c’est un pays d’accueil, un pays bienveillant. En 1947, mon père avait le choix de suivre le frère et la sœur de ma mère en Argentine. Et… allez savoir pourquoi, dans la mesure où l’Argentine correspondait plus à l’Italie au niveau du climat, il a choisi la Belgique. Que serais-je devenu si j’étais parti en Argentine ? Un joueur de foot ? Après tout, j’ai bien joué au football à la Royale Union Jemappienne jusqu’à l’âge de dix-huit ans… J’y étais ailier droit, numéro 7. Mon père n’était jamais venu me voir jouer au football, et le jour où il est venu, j’ai marqué mon plus beau but. Et je ne vous raconte pas… quand en scolaires on jouait contre Mons, c’était la Coupe du Monde !

Quelle langue parliez-vous, à la maison ?
Sicilien. L’Italien était plus élitaire. Cela aurait été une distance de parler italien, entre mon père, ma mère et moi. Ma mère devait parler italien à sa façon, avec les ouvriers dont elle s’occupait. Mon père était plus réceptif, et a vite parlé français. Il avait un accent, on l’entend dans le documentaire, mais il avait un bon vocabulaire.

A vos débuts, vous sortez quelques disques en italien… et ça ne prend pas. Vous pensez même tout arrêter !
Le 14 février 1960, je passe dans un crochet sur Radio Luxembourg… c’est un peu ma date de naissance, puisque je l’ai gagné, ce concours, ce qui a extrêmement ému mon père. Un producteur néerlandophone m’y a entendu, et la seule chose qui l’intéressait, c’était le son de ma voix, qui lui rappelait celle de Rocco Granata. Il voulait savoir si j’avais des chansons en italien. Je n’en avais pas. Je lui ai dit que j’allais en écrire. J’en ai fait deux, qui ont constitué mon premier disque. C’était pas fameux, et on en a vendu 500 à Jemappes. Alors, oui, j’ai pensé arrêter et reprendre mes études. Il faut vous dire que j’avais fait tous ces concours de chant à l’insu de mon père, qui faisait déjà de gros efforts pour me payer des études. Or dès que je me suis mis à chanter, je ratais des examens, j’étais un électron libre… Lorsque j’ai gagné le crochet, je pense que mon père a pris conscience que j’avais peut-être quelque chose à faire dans la chanson. Alors quand je lui ai dit que ma chance était passée et que je comptais reprendre les études sérieusement, il m’a vraiment ébahi, en me disant « non, maintenant je sais ce que tu vas faire ! »

Il était fier de vous…
Je pense. Comme j’étais fier de lui. Il a été très important, notamment au moment où il fallait choisir son rail. C’était mon refuge. Il est toujours très, très présent.

Il meurt prématurément, en 1966, et vous devenez alors une sorte de tuteur de la grande famille Adamo.
C’était naturel, le geste le plus normal du monde. Mais ce qui m’a manqué, c’est l’autorité, et le temps de présence auprès de mes frères et sœurs. Je n’ai pas pu remplacer mon père.

A vos débuts, votre voix, si spéciale, vous filait des complexes.
Oui. Aznavour était mon alibi, par rapport à mon père, qui aimait les grandes voix d’opéra. Et j’étais très jeune… alors Paul Anka, arrivé à seize ou dix-sept ans a été mon alibi pour l’âge.

Le timbre de votre voix viendrait de votre mère…
Je lui ai rendu un hommage dans une chanson qui s’appelle « Un air en fa mineur » . L’arrangeur-producteur a rajouté, à mon insu, des aigus et reproduit le petit crissement typique au vinyle. J’étais bouleversé… j’entendais la voix de ma mère ! A la maison, elle chantait tout le temps… des chansons italiennes à la mode, mais aussi Edith Piaf, « La vie en rose ». Mon père, lui, écoutait beaucoup Bourvil.

Lorsque vous percez au début des années soixante, la mode est au rock et aux yéyés. Votre consécration est une surprise, dans ce contexte.
C’est le grand paradoxe de ma vie, musicalement. Quand je donnais mes chansons à l’arrangeur, Oscar Saintal, je lui donnais comme exemple, pour les sons que je voulais, tous les Anglo-Saxons, comme Elvis Presley, Cliff Richard, les Everly Brothers, Gene Vincent, Eden Kane… et Oscar Saintal a eu l’idée de garder des cordes à l’ancienne. Quand j’ai entendu les arrangements, je n’étais pas enthousiaste. Or il avait raison, et son idée géniale m’a fait sortir du lot, en me donnant une identité. Donc, merci Oscar.

A 19 ans à peine, vous voilà happé par la célébrité. Comment gère-t-on, si jeune, une pression si fulgurante ?
Grâce à sa main sur mon épaule pendant des années, mon père m’a inculqué des principes. Il fallait avoir les pieds sur terre. Mais à un moment donné, chose que je n’ai jamais vraiment dite, je crois, mon père, qui était la bonté même, s’est lui aussi laissé emporter par des conseils et des sollicitations d’amis qui n’étaient pas tout à fait sincères. Ils lui ont fait faire des folies… notamment avec un complexe, restaurant-boîte de nuit, en Sicile. Et à un moment donné, c’est moi qui ai dû dire à mon père : « calme-toi, Papa… » A côté de mon père, j’avais mon cousin Fredo qui était un autre refuge. Un jour, mon père dit à Fredo « tiens, accompagne-moi… j’ai prêté de l’argent à quelqu’un, ça fait un bon moment… il m’avait dit qu’il me rembourserait. » Ils y vont. Fredo reste dans la voiture. Mon père va trouver cette personne, et au bout de vingt minutes, il revient. « Alors ? », fait Fredo, « il t’a remboursé ? » « Ben non », répond mon père, « il m’a raconté tellement de problèmes que je lui ai re-prêté la même somme ». Ça, c’était mon père. Quand il s’agissait de 10.000 francs belges, c’est une chose. Mais en Sicile, ça a été vertigineux. C’est pour ça que j’ai fui la Sicile, à un moment. A cause des faux amis de mon père.

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Часть 3

Le documentaire propose des archives où l’on vous voit auprès de Brassens ou de Bourvil. Comme si, auprès d’eux, la célébrité pouvait aussi être belle et bienveillante…
Exactement. Ce sont mes modèles d’humilité. Et de lucidité. Quels bonheurs ! Pendant le tournage des Arnaud, dans les moments d’attente, on avait chacun notre scénario, Bourvil et moi. Et il me lisait ma scène. Il ne disait rien. Je comprenais qu’il faisait ça pour moi, l’air de rien.

Thierry Coljon s’interroge, dans le documentaire : Que seriez-vous devenu sans Nicole ?
Elle est mon équilibre. Elle aussi est mon refuge, comme l’était mon père, pour d’autres raisons. Elle m’a donné des preuves d’amour héroïques.


Elle a préféré ne pas apparaître dans le portrait. On entend par contre sa voix. Elle dit qu’elle aimait, au cœur des années 60 et de l’Adamo-mania, être l’amoureuse cachée…
Oui. Je le découvre. Elle ne me l’avait jamais dit comme ça. Moi, je croyais qu’elle en souffrait. Ça m’a rassuré.

Le documentaire rappelle qu’à l’annonce de votre mariage, en février 1969, l’accueil médiatique ne fut pas franchement chaleureux…
Une centaine de journalistes nous attendaient à Zaventem, le doigt pointé. Je revenais du Chili. Dans l’aéroport, on m’a amené dans une salle, sur une estrade. C’était un tribunal. Ils se sont tous crus insultés. Alors que moi, j’avais la peur de me retrouver dans un mariage comme celui de Johnny, avec la pagaille et tout ça.

Très vite, vous êtes devenu le gentil garçon de la chanson française. Cela a un peu occulté d’autres facettes de votre personnalité, et notamment les chansons plus politiques, sur le régime de Franco ou le conflit israélo-palestinien…
A côté de ce qu’on appelait les chansons fleur bleue, que j’assume totalement, j’avais déjà quelques chansons sociales et concernées, comme On se bat toujours quelque part, ou Ceux que j’aime, qui parlait de mes proches, qui vivaient dans des cités d’ouvrier. J’ai fait aussi une chanson qui s’appelait Que voulez-vous que je vous chante ?, où je parle du fait qu’en Turquie, je montais les marches d’un palais et sur les marches il y avait des gosses en haillons… je voulais aller vers eux, et on m’a pris par la peau du dos. A force de voyager, on voulait m’imposer des œillères.

Cela vous mettait en colère ?
Oui. Des fois, j’ai même réagi. En Afrique, on m’avait demandé des autographes à la sortie, il y avait beaucoup de jeunes Africains. Et encore une fois on m’a pris par la peau du dos et on m’a poussé dans la voiture. On m’amène dans un club, discothèque-restaurant pour les blancs. Là, je vois une table avec trois piles de disques. On me dit : « vous signez. » Je dis « non, je ne signe pas ! » Et je suis parti. Je me souviens, arrivant dehors, une demoiselle en scooter m’a reconduit à l’hôtel. Voilà, je n’ai pas signé, ce jour-là.

Vous n’avez que 23 ans lorsque vous écrivez Inch’Allah, tristement d’actualité…
J’avais visité Jérusalem avec Charley Marouani, qui était mon manager, comme celui de Brel et de Barbara. Et Charley, passant à côté d’une forêt de Jérusalem, m’apprend que chaque arbre planté commémore une victime de la Shoah. D’autres choses, aussi. Plein de réalités, que moi j’ai transformées en métaphores dans la chanson. Ceci dit, le papillon sur le barbelé, je l’ai vraiment vu. Après j’ai imaginé, et ça c’est une tournure poétique dans ma tête, que ce papillon ne pourrait pas aller sur la rose parce qu’on l’aurait répudié. « Inch’Allah », c’est une expression arabe… et je l’entendais en Israël ! Alors dans ma tête, naïvement, je faisais une espèce de réconciliation par cette expression entre Israéliens et Palestiniens.

Avec les années, vous avez modifié peu à peu le texte de la chanson.
Oui, au fur et à mesure, avec les espoirs de paix, qui sont malheureusement retombés. Et là j’ai trouvé ma forme définitive. Je dis : « Requiem pour toutes les âmes / De ces enfants, ces femmes, ces hommes / Tombés des deux côtés du drame / Assez de sang, Salam, Shalom » J’ai rectifié, parce que moi, j’avais les souvenirs d’histoire, de religion, de géographie, avec la Palestine, la Judée, la Galilée, la Samarie. Pour moi, c’était un tout, et quand dans la chanson je parlais de « cette terre d’Israël », c’était pour moi dans un sens biblique. Maintenant, je dis « En Palestine, en Israël / Il y a des enfants qui tremblent « . Il y en a qui m’en ont voulu pour ça. Le premier pays arabe où j’ai pu faire cette chanson après son interdiction, c’était la Tunisie, en 2003, au Théâtre antique de Carthage. Je me souviens, en arrivant là-bas, je demande à l’organisateur si je peux chanter « Inch’Allah ». Il me dit « je pense que vous feriez mieux de vous abstenir ». Je lui demande alors s’il peut demander au ministre de la Culture, qui allait être présent, ce qu’il en pense. Le lendemain, l’organisateur vient me trouver. « Le ministre de la Culture me dit que si vous ne chantez pas “Inch’Allah”, ça va manquer. » C’est comme ça que je l’ai chantée. Eh bien, toutes les dix secondes, pendant la chanson, toute l’arène du théâtre antique se levait et faisait une ovation. J’ai eu du mal à la chanter.

Lorsque, en 1993, Arno reprend Les filles du bord de mer, c’est toute une génération qui vous découvre…
C’est vrai. Le public jeune me regarde et me considère autrement depuis qu’Arno a repris la chanson. Il m’a donné, au travers de cette génération-là, une sorte de crédibilité. Dans ma propre version, aujourd’hui, j’ai un peu repris la découpe et la structure d’Arno, notamment lorsqu’il s’attarde sur certains mots, « Et encore… et encore… » Vers la fin de la chanson, désormais, je ne dis plus « Je l’ai refilée à un gigolo », mais « je l’ai refilée à mon pote Arno » . Une des dernières fois que j’ai vu Arno, c’était pour une émission de la VRT qui lui était consacré… il avait alors beaucoup maigri. Et avec son humour incroyable, il me dit « j’ai perdu vingt kilos, je vais faire Chippendale, maintenant. »

Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Je le connaissais avec son groupe TC Matic. Un jour, j’entre dans le studio de Dan Lacksman, je croise Arno qui en sortait. Et il me dit « toi, je t’aime bien… Tu vas bientôt avoir une surprise. » La surprise, c’était Les filles du bord de mer.

Le documentaire rappelle la légère brouille que vous avez eue avec EMI, au moment où Bertrand Burgalat souhaitait vous inviter à revisiter les années 60, en les parodiant un peu…
C’était quelque chose d’un peu fabriqué, de forcé. On voulait me remettre le même costume. Et pour moi, c’était presque cracher dans la soupe. Ou mordre la main qui vous nourrit. Moi, je suis né avec ces années-là. L’arrangement proposé me paralysait. Du coup, ma voix ne sortait pas. Ceci dit, il a du talent, Burgalat, c’est indéniable.

Ce qui vous a toujours importé, dites-vous, c’est l’universalité du sentiment.
Oui. Ce sont des thèmes auxquels chacun peut s’identifier. Le fil conducteur d’une histoire d’amour, d’amitié… ou même d’une révolte, chacun peut la suivre.

Composez-vous toujours, depuis ce long confinement ?
Oh, oui ! La nuit, il me vient souvent des chansons. Il me vient des musiques, qui me réveillent. Des fois, pas encore tout à fait réveillé, je jauge encore ce que je viens d’entendre. Si ça vaut la peine, je me lève. Il m’est arrivé de dire que ma plus belle chanson, j’en ai rêvé. Je me suis réveillé, un matin… il n’en restait rien. Mais je lui cours encore après. Des fois, j’ai l’impression de m’en approcher… Mais je me rouille un peu, là. J’avais un concert, en avril à Mons, qui est reporté à la fin de l’année. Il y a le Québec, prévu en 2022. Le seul prochain concert qui est maintenu pour l’instant, ce sont les Francofolies de La Rochelle, le 12 juillet. Sinon, je prépare un album-concept, où je vais me faire plaisir et dans lequel j’ai adapté en français entre 35 et 40 chansons anglo-saxonnes qui me tiennent à cœur. Comme I Want You, de Bob Dylan, The Boxer, de Simon & Garfunkel, Harvest Moon, de Neil Young. J’ai tout traduit, parfois adapté. Je n’avais jamais fait attention à la folie du texte de Dylan, que j’ai rebaptisé Je te veux. Je les travaille avec Stephan Eicher.

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Вот уж действительно, великолепное.
Magnifique vidéo, tant pour les chanteuses que pour l'intervention de Nicole!

https://www.facebook.com/permalink.p...00005309235575


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amorine пишет:
Je n’imaginais pas que Juicy puisse reprendre un titre méconnu comme «Oui la mer a bercé tant d’amour dans le creux de ses vagues le temps d’un été»  !
В фильме «Salvatore Adamo, quand je chante» эта песня и это исполнение прозвучит примерно минутным фрагментом, начиная с 27:00
На фоне звучащей песни масса фотографий Николь и Сальваторе.
Добавлю свои.














А вот поздравление от Николь Сальваторе к его 60-летию. Знакомые с творчеством Адамо поймут.


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Thierry Coljon s’interroge, dans le documentaire : Que seriez-vous devenu sans Nicole ?
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Elle a préféré ne pas apparaître dans le portrait. On entend par contre sa voix. Elle dit qu’elle aimait, au cœur des années 60 et de l’Adamo-mania, être l’amoureuse cachée…
Oui. Je le découvre. Elle ne me l’avait jamais dit comme ça. Moi, je croyais qu’elle en souffrait. Ça m’a rassuré.
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Вот фрагмент еще одной программы

Adamo dans C'est archivé près de chez vous : retour sur les années 60


Adamo et Jean Luc Fonck

Edition spéciale
Fanny Guéret
Publié le mercredi 14 avril 2021 à 18h27


Ce vendredi, Jean-Luc Fonck est bien sûr aux commandes de ce nouvel épisode délicieusement nostalgique, pour un retour dans les années 60, avec un invité de choix : Adamo.

Ce vendredi, dans C'est archivé près de chez vous, Jean-Luc Fonck nous propose un 1er arrêt en décembre 1963 avec Françoise Hardy. La jeune chanteuse a 19 ans et cartonne depuis son tube Tous les garçons et les filles. Elle répond aux questions de la télé belge avec déjà beaucoup de grâce et d’intelligence. C’est un délice de l’entendre parler des garçons et du romantisme. Et quand Stéphane Steeman s’en mêle … la chanteuse ne se laisse pas démonter !

Un invité clé des années 60 : Adamo

Adamo est l’invité spécial de Jean-Luc Fonck et livre son témoignage précieux de ces années-là car lui-même débute sa carrière pile en 1960 ! Tout commence lorsqu’il gagne un radio-crochet, même si à la RTBF on ne le diffusait pas car on jugeait sa voix " désagréable " !
Adamo nous livre de belles anecdotes de sa jeunesse et se souvient des yéyés, du rock n’roll d’Elvis, de Salut les Copains, du mouvement contestataire…

Direction l’Angleterre
Les Swinging Sixties sont aussi synonyme de guerre entre 2 clans : les Mods et les Rockers. Une équipe de la RTBF était partie observer ces jeunes passionnés à Londres. C’est une immersion passionnante au sein de ces 2 sous-cultures que nous propose C’est archivé près de chez vous.
Encore plus de 60’s avec de la danse, du cinéma et de la musique
L’émission continue à nous ressortir des témoignages sur la vie de cette jeunesse avec la danse en vogue dans ces années-là : le twist et la rencontre d’un journaliste avec une fervente adepte, et à travers elle, les préoccupations, les inquiétudes, les envies de ces jeunes.
En 1968, une archive savoureuse : un reportage de Sélim Sasson sur le tournage de La Motocyclette qui réunit Marianne Faithfull (divine!) et Alain Delon (canon !).
Enfin côté musique, on est gâtés : un arrêt à Louvain, c’était la folie furieuse dans l’auditorium de l’université en 1967, avec un certain Jacques Dutronc, et celui qui l’accompagne derrière son orgue…Alain Chamfort!
Et que dire de ces images de la journée de promo foireuse des Rolling Stones en 1964 débarqués sur le tarmac de Zaventem, et l’hystérie des fans 2 ans plus tard !


Revivez les années 60 dans "C’est archivé près de chez vous" ce vendredi 16 avril à 21h05 sur La Trois avec Adamo en invité!


https://www.rtbf.be/tv/detail_adamo-...60?id=10737372

Фрагмент программы с участием Сальваторе

Salvatore Adamo petite interview

https://www.youtube.com/watch?v=vckJRRnmZ58

Если кому-то интересно, откуда взято видео для dans C'est Archivé près de chez vous

Salvatore Adamo Madame chanson
(в программе прозвучали песни La nuit, Petit Camarade, Mauvais Garçon)

https://www.youtube.com/watch?v=3ZrrL49QTNU&t=5s

Le neon - Salvatore Adamo

https://www.youtube.com/watch?v=nM_HrcEqw3M

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Вот уж действительно, великолепное.
Magnifique vidéo, tant pour les chanteuses que pour l'intervention de Nicole!

https://www.facebook.com/permalink.p...00005309235575
Вот пара небольших видео от участницы фильма "SALVATORE ADAMO QUAND JE CHANTE" Laetitia Mampaka

Quand les mots sont utilisés avec amour et passion, ils transmettent un sentiment puissant qui traverse le temps et les générations
Hier, vous avez pu découvrir ma participation au MERVEILLEUX documentaire sur Salvatore Adamo
Alors pour vous, en voici l’extrait.
Merci encore à Hadja Lahbib et Jean-marc Panis pour cette invitation


Laetitia Mampaka читает Mourir dans tes bras

https://www.facebook.com/lmampaka/vi...94404298174501

Вот как смотрят этот фрагмент Сальваторе и Николь


https://www.facebook.com/lmampaka/vi...71545598236331
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Думала, что наступило полное затишье. Лето, ковид т т.п.
Однако, нас ждал громадный сюрприз.
Показ каналом «Мелодии ТВ» программы «Télé dimanche»
https://www.melody.tv/replay/varietes/tele-dimanche-10 ,
в которой Адамо исполнил девять песен.
Львиная доля которых вошла в альбом «Petit bonheur». В общем-то, все, кроме двух, исполненных на итальянском языке ("Cade la neve" и "La notte").



Salvatore ADAMO chante
1. "A demain sur la lune"
2. "Le monde à l'envers"
3. "Cade la neve" "Tombe la neige" en italien
4. "La notte"
5. "Gagner du temps"
6. "Mon cinéma"
7. "La pécheresse"
8. "Et après"
9. "Petit bonheur".
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Итак, начинаем

Анонс
Télé dimanche ADAMO 1ère diffusion : le 11 janvier 1970 sur ORTF


https://www.youtube.com/watch?v=lAzCOobOSdY

"A demain sur la lune"

https://www.youtube.com/watch?v=770XxsEhXfE

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А вот совершенно фантастическая вещь

Salvatore Adamo Le monde à l'envers 1970

https://www.youtube.com/watch?v=tIKEKHTsMcY

Le monde à l’envers (comédie en trois actes et un renversement), déroutante chanson fleuve de plus de 6 minutes :

J’étais perché au plus haut d’un chêne
la tête en bas pour me calmer les nerfs
et c’est ainsi que j’ai eu l’aubaine
de contempler le monde à l’envers

j’ai vu monsieur l’agent après une pirouette
retomber sur la tête bloqué dans son képi
ne soyez pas méchants, ah! vous n’êtes pas chouettes
de penser aussi fort que c’est bien fait pour lui

d’ailleurs les conducteurs
les larmes aux lunettes
l’ont évité avec conscience
mais comble de malheur
le vent de leur prudence
l’a fait tourner en girouette
tourne le vent, tourne l’agent

j’ai vu un cumulus sortir de la mer
tout effarouché par un nimbus pervers
qui voulait lui montrer les plaisirs de l’enfer
le pauvre il était rose il est devenu tout vert

c’est alors qu’apparut l’hippocampe
brandissant le bâton de monsieur l’agent
paie tes droits de persécution ou décampe
et le méchant nimbus c’est enfui en pleuvant

ce que je redoute dans le monde à l’envers
ce sont les grands routes qui se jettent à la mer
faudra que je m’achète un de ces trucs amphibies
et un bon fusil pour chasser l’anguille

je prendrai mon chien Cyrano qui pleure sur les gouttières
il a peur la bonne âme du chat de l’épicière
faut dire que cette infâme lui a volé son os
tiens me voilà en panne il manque une rime en os

souffle moi donc Cyrano un petit mot en os
monsieur le curé par Diane, par Diane ou par Eros
mais non mon p’tit Cyrano un curé n’a pas os
tu piges rien un bougre d’âne, un curé ça sert d’os

monsieur le curé dont la soutane
je vous le dis en passant
est repassée par Soeur Anne
qui l’a mis dans le ciment
ce qui me fait me demander
comment fait-il pour se plier
comment fait-il pour pénétrer dans son auto
y’me dit mon p’tit sois donc tranquille
moi j’ai les pieds ça sert d’auto

(sacerdotaux mais c’est connu mon vieux)

or sur les toits y’a croque-mitaine
qui est encore plus moche à l’envers
je redescends vite de mon chêne
car je n’ai pas de revolver

d’ailleurs je crois qu’finalement
que ça vaudra beaucoup mieux pour moi
car pas les temps qui courent
je pourrais bien mourir d’effroi
vu qu’une sachant même plus si je suis poisson ou oiseau
je sais vraiment plus de qui je dois méfier chasseur, pêcheur ou carnassier
y’aura toujours un connaisseur pour m’empailler dans un musée

et qui serait bien fichu de me coller la légion d’honneur
et qui me ferait apprendre toute la constitution par coeur

alors si vous le permettez
je m’en retourne vite au boulot
c’est bien dommage en vérité
car à mes pieds le ciel était si beau.


И самое знакомое на итальянском языке
"Cade la neve" "Tombe la neige" en italien

https://www.youtube.com/watch?v=7GP94FNym9k

"La notte"

https://www.youtube.com/watch?v=UzXfSNNDehY
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Salvatore Adamo Gagner du temps 1970

https://www.youtube.com/watch?v=wD4kj9y23rs

Salvatore Adamo Mon cinéma 1970

https://www.youtube.com/watch?v=rko9rJb9hG4
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Salvatore Adamo La pêcheresse 1970

https://www.youtube.com/watch?v=H2E7wnmnEdo

Salvatore Adamo Et après 1970

https://www.youtube.com/watch?v=7EqsZl50uoU

Salvatore Adamo Petit bonheur 1970

https://www.youtube.com/watch?v=sc8Av5f8kvo


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Старое 09.07.2021, 09:20
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А вот совершенно фантастическая вещь

Salvatore Adamo Le monde à l'envers 1970

https://www.youtube.com/watch?v=tIKEKHTsMcY
Не могу удержаться, чтобы не привести студийную версию этого шедевра от Адамо

Le monde a l'envers (comédie en 3 actes et un renversement)

https://www.youtube.com/watch?v=6uGeosmjnp8

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Salvatore Adamo Et après 1970

https://www.youtube.com/watch?v=7EqsZl50uoU
Предлагаю вашему вниманию эту песню на русском языке в совершенно очаровательном исполнении Ирины Олеховой.

Французская песня по-русски:"Ну и что?" (С.Адамо) - Adamo en russe

https://www.youtube.com/watch?v=MLyocG85AvY


«Ну и что?» - русская версия песни « Et après? » из репертуара известного бельгийского автора-исполнителя Сальваторе Адамо. Хотя эта песня оказалась несколько «в тени» главных хитов маэстро, она не прошла мимо внимания московской переводчицы Ирины Олеховой, автора русской версии этой и еще более 130 песен своего любимого автора. На финальном фото в этом клипе – Адамо с Ириной в артистической ложе певца после концерта, состоявшего в Санкт-Петербурге в октябре 2013 года.


Исполнение: Ирина Олехова
Инструментальное сопровождение: Дмитрий Мальцев
Видеомонтаж: Александр Аванесов

Une version russe de la chanson d'Adamo « Et après? » .
Traduction russe: Irina Olékhova
Interprétation: Irina Olékhova
Accompagnement instrumental: Dmitri Maltsev
Montage vidéo: Alexandre Avanessov

НУ И ЧТО?
Мы, улыбаясь, жизнь листаем,
Мы друг друга обнимаем…
Ну и что? Ну и что?
Однажды входят к нам без стука
Сожаления и скука.
Всё не то, всё не то…

Да, мы цепляемся сердцами
Друг за друга, но меж нами –
Холодок, как упрёк…
Я отыщу на дне кармана
Любви потрёпанный и рваный
Лоскуток, лоскуток.

Ты возьми мою руку
И скажи снова «да»,
Пусть уйдут года!
Позабудь боль и муку,
Вспомни юность и любовь!
То последний наш шанс,
Наш единственный шанс…
Только вновь –

Мы у камина, мы молчим,
Огонь погас, остались дым
И покой, и покой…
Вечера пройдут бесследно,
И надежды станут пеплом
И золой, и золой…

Нет, не должно быть так, родная,
Наша любовь еще живая,
Не теперь, не теперь!
Прыгнуть в объятья ночи звёздной,
Полной чудес, еще не поздно,
Только верь, в это верь!


Оригинал:https://fr.lyrsense.com/salvatore_adamo/et_apres
Copyright: https://lyrsense.com ©
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Старое 02.08.2021, 20:34
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Жара уже умучила. Беспросветно… Ждем осени, а пока
Сальваторе осуществил (хотя бы частично) свой давний проект.

Наслаждаемся.

Salvatore Adamo - Tombe la Neige | En Russe et Français

https://www.youtube.com/watch?v=H9Eh5JbIFHs



Un grand merci à Irina Olekhova, traductrice de chansons françaises en russe
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  #1074
Старое 02.08.2021, 20:44
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Composez-vous toujours, depuis ce long confinement ?
Oh, oui ! La nuit, il me vient souvent des chansons. Il me vient des musiques, qui me réveillent. Des fois, pas encore tout à fait réveillé, je jauge encore ce que je viens d’entendre. Si ça vaut la peine, je me lève. Il m’est arrivé de dire que ma plus belle chanson, j’en ai rêvé. Je me suis réveillé, un matin… il n’en restait rien. Mais je lui cours encore après. Des fois, j’ai l’impression de m’en approcher… Mais je me rouille un peu, là. J’avais un concert, en avril à Mons, qui est reporté à la fin de l’année. Il y a le Québec, prévu en 2022. Le seul prochain concert qui est maintenu pour l’instant, ce sont les Francofolies de La Rochelle, le 12 juillet. Sinon, je prépare un album-concept, où je vais me faire plaisir et dans lequel j’ai adapté en français entre 35 et 40 chansons anglo-saxonnes qui me tiennent à cœur. Comme I Want You, de Bob Dylan, The Boxer, de Simon & Garfunkel, Harvest Moon, de Neil Young. J’ai tout traduit, parfois adapté. Je n’avais jamais fait attention à la folie du texte de Dylan, que j’ai rebaptisé Je te veux. Je les travaille avec Stephan Eicher.
STEPHAN EICHER AU SERVICE D'ADAMO

Duo improbable sur le papier, mais véritable bonne idée : Stephan Eicher réalise actuellement le prochain disque de Salvatore Adamo, un album de reprises de standards de la pop, du rock ou du folk, de Bob Dylan à Elton John, adaptés en français par Adamo. L'affaire s'enregistre actuellement à Genève et sera dans les bacs en janvier 2022.

Benjamin Locoge

https://articles.cafeyn.co/98baa6/pa...service-dadamo

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  #1075
Старое 03.08.2021, 16:16
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Наконец-то дождь…
И еще один клип в тему на одну из моих самых любимых песен

Salvatore Adamo - Ballade a la pluie


https://www.youtube.com/watch?v=DCamCToY0uY



Баллада о дожде

Как он был нежен, этот дождь...
Он омывал нашу любовь,
Нас уносил под мягкий кров
Вселенной лирики и снов…

Как он был сладок, этот дождь...
Сегодня сердце им разбито,
Оно в плену одной молитвы,
Оно в печальной власти слез.

Какой он грустный, этот дождь...

Как он был нежен, этот дождь...
Дарил он радугу для нас,
Когда был с солнцем обручен,
С небесным светом твоих глаз.

Как он был сладок, этот дождь...
Он нам дарил по капле нежность,
Он молча верил в нашу верность,
И в обещанья, и в любовь...

Какой он грустный, этот дождь.


https://fr.lyrsense.com/salvatore_ad...ade_a_la_pluie
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  #1076
Старое 12.10.2021, 08:33
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Адамо дает интервью о новом диске 2021. Обратите внимание, съемки идут в гостиной дома Адамо в Юккле.
За спиной у журналиста семейные фото.

Salvatore Adamo - La chanson - Interview

https://www.youtube.com/watch?v=qKcgXRydgAc

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  #1077
Старое 12.10.2021, 21:09
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Неожиданное видео конца 60-х с очень хорошей и нечасто звучащей песней.
Формат немного «кривой»: часть изображения обрезана (возможно, это именно оно https://www.bd-cine.com/fiche.php?id=12880 )

Adamo - Mon cinéma

https://www.youtube.com/watch?v=-tSmSKVeKLA

Фото того времени и в том же образе
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Старое 13.10.2021, 07:27
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Сальваторе принял участие в программе
Duos mystères :
découvrez les 12 duos qui ont participé au programme
Качество видео было ужасным.
Есть получше

l'italien - Claudio Capéo et Salvatore Adamo

https://www.youtube.com/watch?v=raBp9mLFRQ4

PS Несколько слов в адрес интернета, объясняющих мое редкое появление в последнее время. Я уже немало лет занимаюсь поиском в интернете. Любительски, для себя. Так вот могу сказать, что за последние несколько лет система прямого поиска была умышленно сломана (или серьезно повреждена). Мне вываливают кучу ненужной, не соответствующей заданным параметрам информации. А то, о существовании чего я точно знаю, просто "прячут". Фаворит в этом "празднике жизни" ютьюб. Попробуйте задать жесткий поиск по «Сальваторе Адамо». Вы получите кучу видео с некими слабовменяемыми личностями на фоне гипертрофированных женских прелестей. Нужное и интересное приходится буквально выкапывать из кучи мусора. Как, например, сегодняшнее, довольно качественное видео. Руки опускаются. Но постараюсь все-таки знакомить с новостями об Адамо.
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  #1079
Старое 13.10.2021, 19:07
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Большое интересное интервью (разбила на 3 части)

Salvatore Adamo: "Je n’ai jamais été du genre à fanfaronner"


Paris Match | Publié le 11/08/2021 à 17h11 |Mis à jour le 21/08/2021 à 15h11
Interview Benjamin Locoge


Sans nouvel album à promouvoir, l’Italo-Belge a accepté de revenir sur son incroyable carrière. Il a été le plus gros vendeur de disques en France avant de tomber dans un anonymat injuste. Et de revenir par la grande porte. Premiers extraits d'un entretien vérité.
Ce 12 juillet, il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Depuis la pandémie, Salvatore Adamo avait dû annuler tous ses concerts. Quand Gérard Pont, l’impétueux patron des Francofolies, lui a proposé de venir chanter à La Rochelle, l’artiste n’a pas hésité. Quoi de mieux pour reprendre que de venir se frotter au festival phare de la chanson française ? Ce rendez-vous d’amateurs éclairés, où les médias sont en nombre, où l’exigeant public veut être surpris. Pour l’occasion, Adamo a répété des chansons anciennes, peu interprétées ces dernières années. Alors ce 12 juillet, après une entrée en fanfare sur «C’est ma vie», le voilà qui se lance dans «Recommencer» , titre rare de 2001. Et au moment du troisième morceau, «Et tant d’amour», voilà la panne. Adamo se plante une fois. Puis deux. Se saisit de son portable pour relire les paroles. Dans la salle, Nicole, son épouse, fi le en coulisses. Elle croit à un malaise. Salvatore a beau tenter de reprendre, il n’y arrive pas. Et décide de passer à la suivante. Pour mieux donner le concert de sa vie. Le lendemain, nous le retrouvons à l’hôtel La Monnaie, le lieu de passage de tous les chanteurs. Il est encore un peu dépité. Mais surtout prêt à se raconter.

Paris Match. Le trou noir en scène, c’est ce qu’il y a de pire pour un artiste ?
Adamo. Ne m’en parlez pas… On avait pourtant tellement répété. Et je tenais à proposer une chanson de circonstance, quelque chose d’un peu rare pour les fans. J’ai mis tellement d’énergie à apprendre “Recommencer” que, du coup, trou noir pour le morceau suivant. Vous n’imaginez pas à quel point j’ai été angoissé par ce concert de La Rochelle. Je n’avais pas chanté depuis des mois, c’est une date vraiment spéciale. Et voilà, je me plante.

Pourquoi vous ne vous servez pas de prompteur ?
Ça me met mal à l’aise, ça me donne le trac. Je ne jette pas la pierre à ceux qui l’utilisent, mais pour moi ça reste dans le rôle de l’artiste que de connaître son texte par cœur. Mais peut-être est-ce de la naïveté ? [Il rit.]

On a senti que, après, vous vous êtes démultiplié pour convaincre le public. Pour lui prouver que vous étiez toujours là, dans la course ?
Oui, c’est la force de ce genre d’accident. Mais honnêtement, j’aurais préféré m’en passer. [Il rit.] Car jamais je ne peux me dire “les gens sont indulgents”, je ne dois même pas penser cela. C’est fou à votre âge, avec plus de soixante ans de carrière, d’être encore dans le doute, la peur de ne pas y arriver. En fait j’ai beaucoup d’amour-propre. Tout en étant modeste. Mais l’amour-propre est un poids. Avant de ne pas décevoir le public, je dois sauver l’artiste, ne surtout pas faire mauvaise fi gure. Et pourtant, on continue à vous dépeindre comme le chanteur fl eur bleue, sympathique, romantique…

À quel moment, selon vous, s’est-on trompé à votre sujet ?
Dès les années 1960 ! [Il rit.] Certains ne pouvaient pas imaginer que je puisse penser au second degré. Même à l’époque, il y avait déjà de l’ironie dans des chansons comme “Le barbu sans barbe” ou “Ma tête”. Mais la vraie rupture, c’est Mai 68. L’année précédente, j’avais sorti “Inch’ Allah”, écrite à 23 ans. Peu de temps après les événements, une dame m’aborde dans un bistrot : “J’étais votre plus grande fan, mais vous n’avez pas pris position, donc je me suis éloignée de vos chansons.” Mai 68 a créé un nouveau regard sur les chanteurs, les médias attendaient des titres plus “consistants” si ce mot a un sens…

Avec mon métier, je n’étais plus là, certains copains l’ont mal pris, notamment les Siciliens. Tout ça j’ai dû le leur faire comprendre.


Pourquoi ne prenez-vous pas position sur Mai 68 ?
D’abord parce que je ne suis pas français. Et surtout, en mai 1968, je suis au Québec, qu’est-ce que je pouvais bien dire ? Les problèmes sociaux, franchement, je les avais vécus enfant. Puisque avec mes parents on vivait dans un baraquement. Mais comme ils étaient là, que je les adorais, je m’en fi chais. Je n’ai pris conscience des injustices que bien plus tard, vers 14-15 ans. En mai 1968, même si j’avais été là, je ne pense pas que j’aurais pu me permettre de me mêler de cette histoire. C’est ce que ma mère m’a toujours appris ; quand on est invité, on ne va pas déplacer les meubles des gens chez qui nous sommes.

Vous regrettez votre image fleur bleue des premières années?
Ah non! Comment pourrais-je regretter le fait d’avoir été considéré comme le gendre idéal? Comme le gentil garçon? D’autant que, oui, j’étais vraiment le gendre idéal. [Il rit.] Je pense aussi que le public s’identifiait à ma naïveté. Elle rassurait…

Mais quand le succès vous tombe dessus, ressentez-vous une forme de culpabilité vis-à-vis de vos origines?
Un peu, oui, c’est ce qui m’a inspiré la chanson “Comme toujours” où je parle de mes copains. Je trouvais qu’ils avaient un regard bizarre sur moi, alors que moi je souhaitais juste que ce soit comme avant. Dans ma famille aussi, on se voyait souvent entre cousins. Avec mon métier, je n’étais plus là, certains l’ont mal pris, notamment les Siciliens. Tout ça j’ai dû le leur faire comprendre. Je trouvais toujours une manière de me faire pardonner. Mais de quoi? Je ne les snobais pas. Au contraire, j’étais fier de montrer les gens que je fréquentais avant. Qui étaient d’une richesse intellectuelle et émotionnelle extraordinaire. Mes plus grandes amitiés, je les ai trouvées avant le succès.
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Часть 2

Quel souvenir gardez-vous de la séance photo de Jean-Marie Périer avec tous vos collègues?
Voilà ce qui s’est vraiment passé. À l’époque, on ne savait pas que cette photo deviendrait mythique. Cette année-là, je suis numéro un du référendum de “Salut les copains”. Donc j’arrive au studio et comme je ne suis pas très grand, Jean-Marie Périer me dit: “Tiens Salvatore, mets-toi sur l’échelle.” Moi, je regarde les autres, gêné: “Non, je vais plutôt me mettre au milieu.” Johnny arrive en retard, Périer lui dit du coup de s’installer sur l’échelle et il y est allé. Sur le moment, ce n’était rien. Mais ce qui m’a peut-être un peu piqué – tout en admettant que Johnny est immense, qu’il était un monstre de scène et que l’on s’aimait vraiment bien –, c’est que le jour de sa mort, je me trouve sur un plateau télé en Belgique avec la présidente de son fan-club belge. Elle raconte que Johnny est le plus grand de tous, ce que je ne nie pas. Mais elle ajoute: “D’ailleurs, sur la photo du siècle, il est sur l’échelle.” Je n’ai rien dit, mais c’était quand même un peu fort. Il y a des petites choses qui font partie d’une vie et qu’on ne peut pas vous enlever d’un coup.


Je sais que la gentillesse et le respect ne sont pas forcément récompensés, qu’il faut une part de poudre aux yeux. Je n’arrive en réalité toujours pas à l’assumer.


Aujourd’hui, on a oublié que vous étiez celui qui vendait le plus de disques dans les années 1960.
Le métier a une certaine propension à oublier, oui. Mais je n’ai jamais été du genre à fanfaronner. Il y a plein de choses que j’ai faites qui sont restées discrètes. Quand j’ai chanté au Carnegie Hall, personne n’en a parlé. Mais je ne regrette rien, vous le savez.

Mais l’écho que l’on a de votre carrière n’est pas à la hauteur de ce qu’elle est vraiment.
Je suis très touché de ce que vous me dites, mais je vous promets que ça va aller. [Il rit.] J’ai toujours bon espoir, je n’ai que soixante ans de carrière. Une anecdote: en 1971, je produis le premier 45-tours de Gilbert Montagné qui se vend à 1,3 million d’exemplaires. Je sors de mon côté “J’avais oublié que les roses sont roses”, numéro un dans la foulée. “Let It Be” des Beatles, publié dans la même maison de disques en France, ne s’est vendu qu’à 300000 exemplaires…

Vous écrivez “C’est ma vie” en 1975, pour régler vos comptes?
Je ne crois pas car je ne suis pas quelqu’un de revanchard. Je vois plutôt cette chanson comme un tête-à-tête avec le public, une confidence pour admettre qu’il y a eu un malentendu. Je n’étais pas de ceux qui sortaient tout le temps, partout. J’avais bien quelques contacts dans les médias, mais j’avais peur qu’en les invitant, ils pensent que j’attendais quelque chose. J’ai toujours eu cette pudeur qui a pu être un handicap. Je sais que la gentillesse et le respect ne sont pas forcément récompensés, qu’il faut une part de poudre aux yeux. Je n’arrive en réalité toujours pas à l’assumer.

Comment pourrais-je regretter d’avoir été considéré comme le gendre idéal? D’autant que, oui, je l’étais vraiment!


Après “C’est ma vie”, le rythme de votre carrière change : vous êtes de plus en plus à l’étranger, de moins en moins en France. Et aussi père de famille…
Anthony est né en 1969, Amélie en 1977, Benjamin en 1980. J’ai beaucoup tourné dans les années 1970, mais moins en France c’est vrai. Mon regret est de ne pas avoir su gérer mes absences. Je dis souvent cela par bienveillance. Mais il y avait des gens dont c’était le rôle. Et qui ne l’ont pas tenu. M’envoyer six semaines au Japon en décembre, est-ce que cela avait un sens, alors qu’il y avait des choses importantes à faire chez nous? Trois semaines auraient suffi…

Pourquoi ne refusiez-vous pas?
Je ne sais pas. D’autant que ce n’était même pas intéressant financièrement. J’étais moins payé au Japon qu’ailleurs, je gagnais le tiers de mon cachet habituel. Après je ne mettais pas la tête dans les contrats, les gens qui s’occupaient de ces tournées ne sont plus là…
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