Сальваторе Адамо

[amorine]

И сегодняшнее интервью в FRANCE-SOIR.

Salvatore Adamo : “Je peux compter sur mon ange gardien”

Actu France Soir / Service Culture, le samedi 6 février 2010 à 04:00


Il se produit à l’Olympia
Il fait partie de ceux dont les chansons sont inscrites dans l’inconscient collectif. Sur scène à Paris, il va chanter ses plus grands succès et quelques nouveaux titres.

A 66 ans, Salvatore Adamo porte toujours beau. En concert depuis hier soir à l’Olympia, il est venu passer, comme il dit élégamment, « un bonjour à Paris ! ». Depuis la sortie de son bel album Le Bal des gens bien, en 2008, où il croisait le fer avec ses confrères (Laurent Voulzy, Thomas Dutronc, Calogero…) pour une série de duos, il s’était fait discret. « Je suis déjà dans l’optique d’un nouvel album, explique-t-il. Je vais d’ailleurs présenter au public parisien sept ou huit chansons inédites sur scène. » Tout ça entre Tombe la neige, Vous permettez monsieur ou encore Les Filles du bord de mer, autant de preuves du charme inoxydable de Salvatore Adamo.

FRANCE-SOIR. Qu’est ce qui vous pousse à continuer à chanter ?

SALVATORE ADAMO. Je suis sans doute un adolescent attardé. J’essaie de ne pas perdre mes capacités d’émerveillement, de garder une certaine fraîcheur. Sans fausse modestie – même si mes enfants me supplient de ne pas abuser de cette expression… –, je possède un répertoire suffisamment riche pour me permettre d’omettre certains titres sur scène si je n’en ai pas envie. J’ai le recul suffisant et il m’arrive même de me prendre au second degré ! Après tout ce temps… Et puis je sais que je peux toujours compter sur mon ange gardien.

Qui est cet ange gardien ?

Il veille sur moi depuis toujours et il continue à bien travailler. Enfant, j’ai été cloué au lit par une méningite pendant un an. A 40 ans, j’ai fait un infarctus. Et en 2004, j’ai fait un AVC (NDLR : accident vasculaire cérébral) et j’ai dû annuler une partie de ma tournée. Aujourd’hui, je considère le fait d’être encore en vie comme un cadeau.


Au fond, comment expliquez-vous la longévité de votre carrière ?

Ce n’est pas facile de répondre à cette question… Mes chansons ont eu un gros impact dans les années 1960 et il est possible qu’elles se soient transmises de parents à enfants. Je profite aussi de ces phénomènes cycliques de nostalgie qui font qu’on n’en finit pas de redécouvrir ces années-là. Il y a aussi peut-être le fait que j’essaie de me mettre au diapason des nouveaux venus.

Que pensez-vous de la nouvelle génération de chanteurs ?

J’aime beaucoup. Même si je trouve qu’à travers leurs attitudes et leurs orchestrations, les Bénabar, Sanseverino et autres Olivia Ruiz s’inspirent plus des années 1950 que des années 1960. La France est définitivement un pays formidable : ici, il existe des radios qui jouent le jeu et passent régulièrement les grands maîtres : Brassens, Brel, Trenet, Gainsbourg… Il y a une certaine continuité dans la chanson française, on y revient toujours.

En concert ce soir à l’Olympia, à Paris. Places : de 40 à 56,50 euros. Rens. : 08.92.68.33.68.

Edition France Soir du samedi 6 février 2010 page 33

http://www.francesoir.fr/musique/2010/02/06/adamo.html