Сальваторе Адамо

[amorine]

И еще одна статья ко Дню рождения и гастролям Сальваторе в Канаде. И, как часто у канадцев, очень хорошее фото

Adamo: c'est ma vie




À 66 ans, et malgré le fait qu'il ait déjà été victime d'un AVC, Adamo trouve encore l'énergie de faire le tour du monde

Le Soleil, Erick Labbé.

Valérie Lesage
Le Soleil
(Québec)


À 16 ans, Salvatore Adamo aurait dû prendre la relève de son père dans la mine de charbon. Mais il est la preuve qu'on échappe parfois à son destin... Cinquante ans plus tard, Adamo a vendu 90 millions de disques et sa popularité s'étend du Chili au Japon et de la Russie au Québec.
Polyglotte, le chanteur d'origine sicilienne s'efforce toujours de chanter quelques titres dans la langue des pays qu'il visite. Parfois, ce sont ses propres chansons qu'il adapte, d'autres fois, il pige dans les répertoires nationaux, comme au Québec, où il va chanter La Manic et probablement Frédéric. Dans les pays hispanophones, Adamo doit sa popularité au fait qu'il chante beaucoup en espagnol. Dans d'autres pays, c'est la magie de quelques chansons qui lui vaut sa cote d'amour.
«Tombe la neige, je l'ai chantée en japonais, en turc, en arménien, même! C'est la chanson qui m'a ouvert le plus de portes et c'était la préférée de mes parents. C'est une chanson fétiche. En Russie, elle a été élue la deuxième chanson la plus populaire de tous les temps et, au Japon, il en existe 300 versions locales. Elle est dans tous les karaokés», raconte doucement le chanteur, non sans une étincelle de fierté.
À 66 ans, et malgré le fait qu'il ait été victime d'un AVC il y a quel¬ques années, Adamo trouve enco¬re l'é¬ner¬gie de faire le tour du monde.
«Je puise mon énergie dans la conscience de vivre un immense privilège. Le fait d'être sur une scène vous fait léviter 20 centimètres au-dessus du sol. Je me sens béni et je ne pourrais pas décider moi-même de m'en passer. Si je devenais pénible à écouter, je compte sur mon entourage et ma famille pour me le faire comprendre.»

Un grand timide

Adamo se destinait à une carrière d'enseignant en langues, mais il croit que sa timidité l'a fait dévier de sa trajectoire.
«Je me suis surpris très jeune à me sentir un autre quand je chantais. Je devais me faire violence dans les fêtes familiales pour en pousser une tellement j'étais timide. À 12, 13 ans, ma voix avait mal mué et ma voix différente me paralysait, mais je me suis aperçu que les gens m'écoutaient...»
Puis, il y a eu un professeur de français, qui l'a encouragé à écrire des poèmes. Poèmes qu'Adamo chantonnait en les couchant sur papier. Quand son grand-père lui a offert sa première guitare, la table était mise pour une carrière exceptionnelle. Adamo dira que le premier succès fut une question de chance et qu'après, il a fallu en rester digne. Si la chance compte peut-être un peu, il fallait néanmoins qu'il y ait autre chose, comme le talent, comme la volonté.
«J'ai peut-être eu la volonté d'épater mes parents. Mon père, surtout, à qui j'ai voulu faire plaisir. Il travaillait à la mine de charbon, c'était un immigré et, à 16 ans, j'aurais dû prendre sa relève, mais il a fait l'effort incroyable de me payer des études. D'une manière, je voulais le récompenser.»
Le père aura été témoin de trois années de succès de son fils avant de décéder. Sa mère l'aura observé plus longtemps, avec une admiration mêlée de regrets.
«Il lui arrivait de dire, c'est bien ce qui t'arrive Salvatore, mais je ne te vois plus... Je vis maintenant la même chose avec mes enfants. J'essaie d'être plus disponible, mais ils ont leur vie, de leur côté.»


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