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  #1
Старое 04.10.2007, 21:57
Бывалый
 
Аватара для Soleil - France
 
Дата рег-ции: 27.09.2007
Откуда: Dans le coeur d'Emmanuel Moire
Сообщения: 142
Exclamation Стихи о Париже на французском языке

Помогите пожалуйста найти!!!!!!!!!
Нигде нет
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Je donne un sourire
Sans savoir ou ca le mene
S'il peut consoler
Pour qu'il me revienne

LE ROI SOLEIL - САМЫЕ ЛУЧШИЕ!
Soleil - France вне форумов  
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  #2
Старое 04.10.2007, 22:11
Кандидат в мэтры
 
Аватара для Juliya
 
Дата рег-ции: 27.02.2007
Откуда: Россия
Сообщения: 351
Soleil - France, а Вам нужны обязательно рифмованные стихи?
Juliya вне форумов  
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  #3
Старое 04.10.2007, 22:44
Бывалый
 
Аватара для Soleil - France
 
Дата рег-ции: 27.09.2007
Откуда: Dans le coeur d'Emmanuel Moire
Сообщения: 142
Ну вобщем да, Жак Превер или что то в этом роде
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LE ROI SOLEIL - САМЫЕ ЛУЧШИЕ!
Soleil - France вне форумов  
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  #4
Старое 04.10.2007, 22:59     Последний раз редактировалось svinka; 04.10.2007 в 23:51..
Мэтр
 
Аватара для svinka
 
Дата рег-ции: 14.09.2003
Откуда: Toronto
Сообщения: 4.590
Soleil- France,
http://perso.orange.fr/paris.bynet/ - кликните на sommaire

и еще -

Mais déjà tombe le soir sur Paris ( Gérard de Nerval )

Quand le soleil du soir parcourt les Tuilleries
Et jette l'incendie aux vitres du château;
Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d'eau
Tout plongé dans mes rêveries!

Et de là, mes amis, c'est un coup d'oeil fort beau
De voir, lorsqu' à l'entour la nuit répand son voile
Le coucher du soleil, - riche et mouvant tableau,
Encadré dans l'Arc de l'Etoile!

и еще - http://www.univie.ac.at/Romanistik/S...fa/poesies.htm
__________________

…Будущего не будет …… censuré…


Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde. - Albert Camus
Сон разума рождает чудовищ
svinka вне форумов  
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  #5
Старое 04.10.2007, 23:04
Кандидат в мэтры
 
Аватара для Juliya
 
Дата рег-ции: 27.02.2007
Откуда: Россия
Сообщения: 351
FIESTA
Et les verres etaient vides
et la bouteille brisee
Et le lit etait grand ouvert
et la porte fermee
Et toutes les etoiles de verre
du bonheur et de la beaute
resplendissaient dans la poussiere
de la chambre mal balayee
Et j'etais ivre mort
et j'etais feu de joie
et toi ivre vivante
toute nue dans mes bras
Juliya вне форумов  
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  #6
Старое 04.10.2007, 23:09
Кандидат в мэтры
 
Аватара для Juliya
 
Дата рег-ции: 27.02.2007
Откуда: Россия
Сообщения: 351
Je suis alle au marche aux oiseau
Et j'ai achete des oiseux
Pour toi
Mon amour

Je suis alle au marche aux fleurs
Pour toi
Mon amour


Je suis alle au marche a la ferraille
Et j'ai achete des chaines
De lourdes chaines
Pour toi
Mon amour


Et puis je suis alle au marche aux esclaves
Et je t'ai cherchee
Mais je ne t'ai pas trouvee
Mon amour
Juliya вне форумов  
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  #7
Старое 04.10.2007, 23:11
Кандидат в мэтры
 
Аватара для Juliya
 
Дата рег-ции: 27.02.2007
Откуда: Россия
Сообщения: 351
Но здесь не про Париж...
Juliya вне форумов  
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  #8
Старое 04.10.2007, 23:12
Мэтр
 
Аватара для janvier
 
Дата рег-ции: 18.10.2004
Откуда: France
Сообщения: 636
Очень его люблю..

Nicolas Boileau

Les embarras de Paris

Qui frappe l'air, bon Dieu ! de ces lugubres cris ?
Est-ce donc pour veiller qu'on se couche à Paris ?
Et quel fâcheux démon, durant les nuits entières,
Rassemble ici les chats de toutes les gouttières ?
J'ai beau sauter du lit, plein de trouble et d'effroi,
Je pense qu'avec eux tout l'enfer est chez moi :
L'un miaule en grondant comme un tigre en furie ;
L'autre roule sa voix comme un enfant qui crie.
Ce n'est pas tout encor : les souris et les rats
Semblent, pour m'éveiller, s'entendre avec les chats,
Plus importuns pour moi, durant la nuit obscure,
Que jamais, en plein jour, ne fut l'abbé de Pure.

Tout conspire à la fois à troubler mon repos,
Et je me plains ici du moindre de mes maux :
Car à peine les coqs, commençant leur ramage,
Auront des cris aigus frappé le voisinage
Qu'un affreux serrurier, laborieux Vulcain,
Qu'éveillera bientôt l'ardente soif du gain,
Avec un fer maudit, qu'à grand bruit il apprête,
De cent coups de marteau me va fendre la tête.
J'entends déjà partout les charrettes courir,
Les maçons travailler, les boutiques s'ouvrir :
Tandis que dans les airs mille cloches émues
D'un funèbre concert font retentir les nues ;
Et, se mêlant au bruit de la grêle et des vents,
Pour honorer les morts font mourir les vivants.

Encor je bénirais la bonté souveraine,
Si le ciel à ces maux avait borné ma peine ;
Mais si, seul en mon lit, je peste avec raison,
C'est encor pis vingt fois en quittant la maison ;
En quelque endroit que j'aille, il faut fendre la presse
D'un peuple d'importuns qui fourmillent sans cesse.
L'un me heurte d'un ais dont je suis tout froissé ;
Je vois d'un autre coup mon chapeau renversé.
Là, d'un enterrement la funèbre ordonnance
D'un pas lugubre et lent vers l'église s'avance ;
Et plus loin des laquais l'un l'autre s'agaçants,
Font aboyer les chiens et jurer les passants.
Des paveurs en ce lieu me bouchent le passage ;
Là, je trouve une croix de funeste présage,
Et des couvreurs grimpés au toit d'une maison
En font pleuvoir l'ardoise et la tuile à foison.
Là, sur une charrette une poutre branlante
Vient menaçant de loin la foule qu'elle augmente ;
Six chevaux attelés à ce fardeau pesant
Ont peine à l'émouvoir sur le pavé glissant.
D'un carrosse en tournant il accroche une roue,
Et du choc le renverse en un grand tas de boue :
Quand un autre à l'instant s'efforçant de passer,
Dans le même embarras se vient embarrasser.
Vingt carrosses bientôt arrivant à la file
Y sont en moins de rien suivis de plus de mille ;
Et, pour surcroît de maux, un sort malencontreux
Conduit en cet endroit un grand troupeau de boeufs ;
Chacun prétend passer ; l'un mugit, l'autre jure.
Des mulets en sonnant augmentent le murmure.
Aussitôt cent chevaux dans la foule appelés
De l'embarras qui croit ferment les défilés,
Et partout les passants, enchaînant les brigades,
Au milieu de la paix font voir les barricades.
On n'entend que des cris poussés confusément :
Dieu, pour s'y faire ouïr, tonnerait vainement.
Moi donc, qui dois souvent en certain lieu me rendre,
Le jour déjà baissant, et qui suis las d'attendre,
Ne sachant plus tantôt à quel saint me vouer,
Je me mets au hasard de me faire rouer.
Je saute vingt ruisseaux, j'esquive, je me pousse ;
Guénaud sur son cheval en passant m'éclabousse,
Et, n'osant plus paraître en l'état où je suis,
Sans songer où je vais, je me sauve où je puis.

Tandis que dans un coin en grondant je m'essuie,
Souvent, pour m'achever, il survient une pluie :
On dirait que le ciel, qui se fond tout en eau,
Veuille inonder ces lieux d'un déluge nouveau.
Pour traverser la rue, au milieu de l'orage,
Un ais sur deux pavés forme un étroit passage ;
Le plus hardi laquais n'y marche qu'en tremblant :
Il faut pourtant passer sur ce pont chancelant ;
Et les nombreux torrents qui tombent des gouttières,
Grossissant les ruisseaux, en ont fait des rivières.
J'y passe en trébuchant ; mais malgré l'embarras,
La frayeur de la nuit précipite mes pas.

Car, sitôt que du soir les ombres pacifiques
D'un double cadenas font fermer les boutiques ;
Que, retiré chez lui, le paisible marchand
Va revoir ses billets et compter son argent ;
Que dans le Marché-Neuf tout est calme et tranquille,
Les voleurs à l'instant s'emparent de la ville.
Le bois le plus funeste et le moins fréquenté
Est, au prix de Paris, un lieu de sûreté.
Malheur donc à celui qu'une affaire imprévue
Engage un peu trop tard au détour d'une rue !
Bientôt quatre bandits lui serrent les côtés :
La bourse ! ... Il faut se rendre ; ou bien non, résistez,
Afin que votre mort, de tragique mémoire,
Des massacres fameux aille grossir l'histoire.
Pour moi, fermant ma porte et cédant au sommeil,
Tous les jours je me couche avecque le soleil ;
Mais en ma chambre à peine ai-je éteint la lumière,
Qu'il ne m'est plus permis de fermer la paupière.
Des filous effrontés, d'un coup de pistolet,
Ébranlent ma fenêtre et percent mon volet ;
J'entends crier partout: Au meurtre ! On m'assassine !
Ou : Le feu vient de prendre à la maison voisine !
Tremblant et demi-mort, je me lève à ce bruit,
Et souvent sans pourpoint je cours toute la nuit.
Car le feu, dont la flamme en ondes se déploie,
Fait de notre quartier une seconde Troie,
Où maint Grec affamé, maint avide Argien,
Au travers des charbons va piller le Troyen.
Enfin sous mille crocs la maison abîmée
Entraîne aussi le feu qui se perd en fumée.

Je me retire donc, encor pâle d'effroi ;
Mais le jour est venu quand je rentre chez moi.
Je fais pour reposer un effort inutile :
Ce n'est qu'à prix d'argent qu'on dort en cette ville.
Il faudrait, dans l'enclos d'un vaste logement,
Avoir loin de la rue un autre appartement.

Paris est pour un riche un pays de Cocagne :
Sans sortir de la ville, il trouve la campagne ;
Il peut dans son jardin, tout peuplé d'arbres verts,
Recéler le printemps au milieu des hivers ;
Et, foulant le parfum de ses plantes fleuries,
Aller entretenir ses douces rêveries.

Mais moi, grâce au destin, qui n'ai ni feu ni lieu,
Je me loge où je puis et comme il plaît à Dieu.
janvier вне форумов  
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  #9
Старое 04.10.2007, 23:14
Мэтр
 
Аватара для janvier
 
Дата рег-ции: 18.10.2004
Откуда: France
Сообщения: 636
Victor HUGO (Recueil : L'année terrible)

Paris bloqué

Ô ville, tu feras agenouiller l'histoire.
Saigner est ta beauté, mourir est ta victoire.
Mais non, tu ne meurs pas. Ton sang coule, mais ceux
Qui voyaient César rire en tes bras paresseux,
S'étonnent : tu franchis la flamme expiatoire,
Dans l'admiration des peuples, dans la gloire,
Tu retrouves, Paris, bien plus que tu ne perds.
Ceux qui t'assiègent, ville en deuil, tu les conquiers.
La prospérité basse et fausse est la mort lente ;
Tu tombais folle et gaie, et tu grandis sanglante.
Tu sors, toi qu'endormit l'empire empoisonneur,
Du rapetissement de ce hideux bonheur.
Tu t'éveilles déesse et chasses le satyre.
Tu redeviens guerrière en devenant martyre ;
Et dans l'honneur, le beau, le vrai, les grandes moeurs,
Tu renais d'un côté quand de l'autre tu meurs.
janvier вне форумов  
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  #10
Старое 05.10.2007, 00:58
Бывалый
 
Аватара для Soleil - France
 
Дата рег-ции: 27.09.2007
Откуда: Dans le coeur d'Emmanuel Moire
Сообщения: 142
Спасибо девушки!!!!!!!!
Если что нибудь еще найдете выкладывайте!!!!
Думаю урок французского языка, посвещенный Парижу теперь будет еще интереснее
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Sans savoir ou ca le mene
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LE ROI SOLEIL - САМЫЕ ЛУЧШИЕ!
Soleil - France вне форумов  
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  #11
Старое 05.10.2007, 11:25
Дебютант
 
Дата рег-ции: 24.09.2003
Откуда: Москва
Сообщения: 76
Le Pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
nd вне форумов  
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  #12
Старое 05.10.2007, 13:04
Дебютант
 
Аватара для pacheco
 
Дата рег-ции: 20.12.2002
Откуда: Брест, Беларусь
Сообщения: 38
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Chanson de la Seine

La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement, sans bruit, sans sortir de son lit
Et sans se faire de mousse
Elle s'en va vers la mer
En passant par Paris.
La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Et quand elle se promène
Tout au long de ses quais
Avec sa belle robe verte
et ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse, immobile et sévère
De haut de toutes ses pierres
La regarde de travers
Mais la Seine s'en balance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et s'en va vers le Havre, et s'en va vers la mer
En passant comme un rêve
Au milieu des mystères
Des misères de Paris.

©Jacques Prévert
__________________
Tout va très bien, Madame la Marquise
pacheco вне форумов  
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  #13
Старое 11.10.2007, 15:11
Бывалый
 
Аватара для дани
 
Дата рег-ции: 30.08.2006
Откуда: Moscou - Mосква
Сообщения: 170
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Paris
J'ai le mal de Paris
De ses rues, des ses boulevards
De son air triste et gris
De ses jours, de ses soires
Et l'odeur de metro
Me revient aussitot
Quand je quitte mon Paris
Pour des pays moins gris
J'ai le mal de la Seine
Qui ecoute mes peines
et je regrette tant
Les quais doux aux amants
j'ai le mal de Paris
quand je suis loin d'ici
J'ai le mal de Paris
Durant les jours d'hiver
C'est gris et c'est desert
Plein de melancolie;
Oui, j'ai le mal de l'amour
et je l'aurai toujours
C'est drole, mais c'est ainsi
J'ai le mal de Paris
Marcel mouloudji
дани вне форумов  
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  #14
Старое 14.10.2007, 02:39     Последний раз редактировалось Tanais; 14.10.2007 в 02:43..
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Аватара для Tanais
 
Дата рег-ции: 26.10.2006
Сообщения: 349
Au gré des rues et des quais

1
Saint-Placide
Priez pour nous
Saint-Germain-des-Prés
Priez pour nous
Saint-Denis
Priez pour nous
Notre-Dame-de-Lorette
Priez pour nous
Trinité
Sainte Trinité
Priez pour nous
Saint-Lazare
Priez pour nous
Saint-Antoine
Priez pour nous
Saint-Paul
Priez pour nous
Notre-Dame-des-Champs
Priez pour nous
Saint-Georges
Priez pour nous
Madeleine
Sainte Marie-Madeleine
Priez pour nous
- Et Réaumur, mon père ? Et Marboeuf ? Et Nation ?

André Salmon

2
Qui est là
toujours là dans la ville
et qui pourtant sans cesse arrive
et qui pourtant sans cesse s’en va
C’est un fleuve répond un enfant
un devineur de devinettes
Et puis l’œil brillant il ajoute
Et le fleuve s’appelle la Seine
quand la ville s’appelle Paris
et la Seine c’est comme une personne
Des fois elle court elle va très vite
elle presse le pas quand tombe le soir
Des fois au printemps elle s’arrête
et vous regarde comme un miroir
et elle pleure si vous pleurez
ou sourit pour vous consoler
et toujours elle éclate de rire
quand arrive le soleil d’été

Jacques Prévert


3
Les ponts jouent à saute-mouton,
Sur le fleuve aux reflets blonds.

Danse de pierre sur tapis d’eau,
Des géants traversent les flots.

L’heure s’effeuille et s’effiloche
A la lenteur des péniches.

Passe un bateau fleuri,
Traîne de poésie.

Rolande Causse

4
C’est la parade des grands monuments
Tour Eiffel Notre-Dame
La foule va et vient baguenaude des Champs-Elysées
à la Défense.
Elle flâne du côté de l’Ecole militaire
où les beaux zouaves ont laissé la place
aux embouteillages.
Dans les voitures il y a des gens qui habitent
dans de grandes tours le long des grands boulevards
et qui achètent mille choses dans de grands magasins
et puis vont flâner le long des quais
pour oublier les fumées des usines
qui polluent la Seine
et tuent les légumes dans les jardins de banlieue.
Sous les grandes gares – Gare de Lyon – Gare d’Austerlitz - Gare du Nord – Gare de l’Est – Gare Montparnasse
Le métro conduit aux musées
où derrière les vitrines lumineuses
la reine Karomama sourit avec ses lèvres orientales
et des jeunes filles rêveuses
vont acheter à la FNAC un album plein de photographies
de dieux et d’idoles qu’elles contemplent avec des yeux tristes
de somnambules urbaines.

André Laude

5
A Paris
Quand un amour fleurit
Ça fait pendant des semaines
Deux cœurs qui se sourient
Tout ça parce qu’ils s’aiment
A Paris
Au printemps
Sur les toits les girouettes
Tournent et font les coquettes
Avec le premier vent
Qui passe indifférent, nonchalant
Car le vent
Quand il vient à Paris
N’a plus qu’un seul souci
C’est d’aller musarder
Dans tous les beaux quartiers
De Paris
Le soleil
Qui est son vieux copain
Est aussi de la fête
Et comme deux collégiens
Ils s’en vont en goguette
Dans Paris
Et la main dans la main
Ils vous regardant en chemin
Si Paris a changé

Francis Lemarque
__________________
Le seul, le vrai, l'unique voyage c'est de changer de regard
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  #15
Старое 14.10.2007, 02:51
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Дата рег-ции: 26.10.2006
Сообщения: 349
Magie des lieux

6
Paris est tout petit
c’est là sa vraie grandeur
Tout le monde s’y rencontre
Les montagnes aussi
Même un beau jour l’une d’elles
Accoucha d’une souris

Alors en son honneur
Les jardiniers tracèrent
Le parc Montsouris
C’est là sa vraie grandeur
Paris est tout petit

Jacques Prévert

7
Moi dit la cathédrale je voudrais être coureur à pied pour
pouvoir lâcher mes béquilles
Moi dit le pont je voudrais être suspendu pour pouvoir sauter
A la corde
Moi dit l’imagination je voudrais être riche pour pouvoir
emmener L’Anselme en vacances
Moi dit la Seine je voudrais être mer pour avoir des enfants
qui jouent dans le sable

Jean L’Anselme

8
A Denfert-Rochereau
Sur son socle là-haut
Un lion très comme il faut
Surveille les autos
Du matin jusqu’au soir
Il fait plaisir à voir
Image du devoir
C’est un lion sans histoires
Quand le temps est au beau
Le lion fait du vélo
Quand le temps est à l’eau
Il fait du pédalo

Il va voir ses amis
Les chevaux de Marly
Les lionceaux et les lions
Place de la Nation
Au milieu de la nuit
Le lion bâille et s’ennuie
Il saut de son socle
Il chausse son binocle
Il prend son parapluie
Et disparaît sans bruit
Dans les rues de Paris
La nuit les lions sont gris

Il revient au matin
D’un pas plus incertain
Il ôte son binocle
Il saute sur son socle
Et devient aussitôt
Un lion très comme il faut
Immobile là-haut
A Denfert-Rochereau

Comme un vieux Parisien
Le lion va le lion vient
Personne n’en sait rien
Mais en écoutant bien
On entend tout là-haut
A Denfert-Rochereau
Le gros lion qui ronronne
Ne le dis à personne

Jacques Charpentreau

9
Mais oui, je suis une girafe
M’a raconté la tour Eiffel.
Et si ma tête est dans le ciel,
C’est pour mieux brouter les nuages,
Car ils me rendent éternelle.
Mais j’ai quatre pieds bien assis
Dans une courbe de la Seine.
On ne s’ennuie pas à Paris.
Les femmes, comme des phalènes,
Les hommes, comme des fourmis,
Glissent sans fin entre mes jambes
Et les fous, les plus ingambes,
Montent et descendent le long
De mon cou comme des frelons.
La nuit, je lèche les étoiles.
Et si l’on m’aperçoit de loin
C’est que très souvent j’en avale
Une sans avoir l’air de rien.

Maurice Carême
__________________
Le seul, le vrai, l'unique voyage c'est de changer de regard
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  #16
Старое 14.10.2007, 02:58
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Сообщения: 349
Paris, je t’aime

10
Des milliers et des milliers d’années
Ne sauraient suffire
Pour dire
La petite seconde d’éternité
Où tu m’as embrassé
Où je t’ai embrassée
Un matin dans la lumière de l’hiver
Au parc Montsouris à Paris
A Paris
Sur la Terre
La Terre qui est un astre

Jacques Prévert

11
Je descendais la rue Soufflot, quel âge avais-je, vingt-deux ans,
Sur les arbres du Luxembourg, la tour Eiffel au soleil couchant
Semblait faite de verre blond et poussiéreux,
Je ne recherche aucun détail, je crois voir briller des yeux,
Qui j’ai rencontré m’apparaît, la scène profonde se rouvre,
Le soleil du soir me guide de la Contrescarpe au Louvre,
Les cafés s’allument, je ferme un livre,
Je sens le délice et le supplice de vivre,
Les lumières font partout des espaces magiques,
L’amour inconnu se montre dans cette rouge musique,
Et le silence, le désert de la chambre où je rentrais tard,
Cette lampe que j’avais, phare de tous les départs,
Rien n’a sombré, tout grandit jusqu’au miroir de décembre,
Sur l’avenir s’ouvre toujours l’ancienne chambre.

Henri Thomas

12
Le soleil qui se lève
Et caresse les toits
Et c’est Paris le jour
La Seine qui se promène
Et me guide du doigt
Et c’est Paris toujours
Et mon cœur qui s’arrête
Sur ton cœur qui sourit
Et c’est Paris bonjour
Et ta main dans ma main
Qui me dit déjà oui
Et c’est Paris l’amour
Le premier rendez-vous
A l’île Saint-Louis
C’est Paris qui commence
Et le premier baiser
Volé aux Tuileries
Et c’est Paris la chance
Et le premier baisé
Reçu sous un portail
Et c’est Paris romance
Et deux têtes qui se tournent
En regardant Versailles
Et c’est Paris la France

Des jours que l’on oublie
Qui oublient de nous voir
Et c’est Paris l’espoir
Des heures où nos regards
Ne sont qu’un seul regard
Et c’est Paris miroir
Rien que des nuits encore
Qui séparent nos chansons
Et c’est Paris bonsoir
Et ce jour-là enfin
Où tu ne dis plus non
Et c’est Paris ce soir
Une chambre un peu triste
Où s’arrête la ronde
Et c’est Paris nous deux
Un regard qui reçoit
La tendresse du monde
Et c’est Paris tes yeux
Ce serment que je pleure
Plutôt que ne le dis
C’est Paris si tu veux
Et savoir que demain
Sera comme aujourd’hui
C’est Paris merveilleux

Mais la fin du voyage
La fin de la chanson
C’est Paris tout gris
Dernier jour, dernière heure
Première larme aussi
Et c’est Paris la pluie
Ces jardins remontés
Qui n’ont plus leur parure
Et c’est Paris l’ennui
La gare où s’accomplit
La dernière déchirure
Et c’est Paris fini
Loin des yeux loin du cœur
Chassé du paradis
Et c’est Paris chagrin
Mais une lettre de toi
Une lettre qui dit oui
Et c’est Paris demain
Des villes et des villages
Les roues tremblent de chance
C’est Paris en chemin
Et toi qui m’attends là
Et tout qui recommence
Et c’est Paris je reviens

Jacques Brel
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